
Mais pour libérer ces navires, il fallait commencer par couler le Tirpitz, et c’était bien là le problème puisque, tapis dans les fjords norvégiens qui lui étaient autant de tanières, le monstre semblait plus que jamais décidé à reprendre à lui seul le rôle qu’avait joué toute la Hochseeflotte allemande après la Bataille du Jutland du 31 mai 1916 (2), soit celui d’une "flotte en puissance", qui ne cessait jamais de hanter les pensées de l’adversaire, mais que ce dernier n’apercevait jamais en mer !
"Si la montagne ne vient pas à toi, c’est à toi d’aller à elle !", soutient le proverbe, mais, là encore, l’ambition de l’Amirauté britannique se heurtait à une invincible difficulté pratique : la présence permanente en Norvège d’une douzaine de sous-marins et de deux à trois cents bombardiers-torpilleurs allemands, qui interdisaient aux bâtiments de Sa Majesté de s’aventurer jusque dans les fjords pour y débusquer le Tirpitz !
Même si les responsables de la Royal Navy se refusaient à l’admettre en public, la solution à ce problème purement naval ne pouvait donc être... qu’aérienne
(1) Saviez-vous que... Voir Malte et puis mourir
(2) Saviez-vous que... 630 à 636
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