... sur les 35 navires marchands partis d'Islande, 11 seulement ont finalement atteint l'Union Soviétique.
Sur les 200 000 tonnes de marchandises expédiées, 140 000 ont été envoyées par le fond, privant ainsi l'Armée rouge, et ce au moment où elle en a le plus besoin (1) de quelque 3 500 Jeeps et camions, 400 tanks, 200 avions et autres fournitures de guerre.
Par son ampleur, pareil désastre ne peut évidemment rester sans conséquence et de fait, le 17 juillet, alors que le bilan final reste encore encore à établir, Churchill va personnellement contacter Staline, non seulement pour s'excuser mais aussi pour tenter de lui expliquer que la première victime du PQ-17 ne sera autre que le convoi suivant - PQ-18 - ainsi que tous les convois ultérieurs, lesquels devront être reportés indéfiniment... ou du moins tant et aussi longtemps qu'on ne pourra leur garantir une protection aérienne convenable.
Sachant que la Royal Navy - comme elle vient de le démontrer - n'acceptera jamais de risquer un de ses précieux porte-avions d'attaque près des côtes norvégiennes, cet acte de contrition se veut aussi un puissant appel du pied de la Grande-Bretagne à l'URSS, où la première, qui se propose d'ailleurs d'envoyer un haut responsable de la RAF à Moscou pour en discuter, s'attend à ce que la seconde prenne la dite couverture à sa charge...
(1) la grande offensive allemande de l'été - l'Opération Fall Blau - qui devait aboutir à la défaite de Stalingrad, avait été lancée le 28 juin
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