... Iles de Iokanka, 10 juillet 1942, 17h00
Vers 15h00, dans une ultime tentative, la Luftwaffe a lancé une poignée de nouveaux bombardiers à la poursuite des Samuel Chase et Ocean Freedom qu’elle croyait pourtant bien avoir coulé quelques heures auparavant.
Trop tard : la chasse soviétique, enfin sortie de sa torpeur, s’est en effet décidée à intervenir et à offrir une couverture aérienne aux pitoyables survivants du PQ-17, forçant ainsi les Junkers 88 à battre en retraite.
Vers 17h00, toujours flanqué de ses deux escorteurs, l’Ocean Freedom touche enfin au but : l’entrée de la Mer Blanche, et plus précisément les îles de Iokanka où les attendent déjà le Zamalek et les escorteurs du premier convoi, arrivés quelques heures auparavant.
Encore un jour, et dans l’après-midi du 11 juillet, la petite flottille peut enfin s’ancrer à Arkhangelsk… et y retrouver le Bellingham, le navire de sauvetage Rathlin mais aussi le pétrolier-ravitailleur soviétique Donbass, que chacun avait oublié mais qui est malgré tout parvenu à se faufiler tout seul à travers les mailles du filet allemand.
Dans son rapport aux autorités soviétiques, rédigé le 13 juillet, soit un jour après l’arrivée du Samuel Chase américain, c’est pourtant sans la moindre satisfaction que le Commodore Dowding, qui a lui-même perdu son River Afton, torpillé une semaine auparavant, écrit "Trois navires amenés au port sur trente-sept. Ce n’est pas un convoyage réussi..." (1)
L’affaire, pourtant, n’est pas encore terminée.
(1) Irving, op. cit., page 269
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