Dans son Q.G. de Narvik, l'amiral Schmundt n'arrive pas à y croire : selon le rapport qu'il est en train de lire, l'U-457 viendrait en effet d'apercevoir, à l'entrée de la Mer Blanche, non pas un bâtiment britannique isolé mais bien un véritable convoi - les rescapés du Détroit de Matoshkin - comprenant "jusqu'à cinq navires marchands" !
Comment autant de navires pourraient-ils se trouver là alors que chacun - à commencer par lui-même ! - les sait depuis longtemps engloutis ?
En fait, comme dans toutes les guerres, chez leurs alliés comme leurs adversaires, et qu'ils soient fantassins, aviateurs ou marins, les Allemands ont largement surévalué les pertes ennemies et donc considérés comme irrémédiablement "coulés" des navires qui n'étaient en réalité qu'endommagés voire même... pas endommagés du tout !
Leur présence pendant 24 heures dans un Détroit où aucun avion ou sous-marin allemand n'a eu l'idée d'aller jeter un œil a naturellement conforté la thèse officielle de leur engloutissement tandis que le brouillard, qui a sévi toute la journée du 8 juillet, leur a ensuite permis de progresser sans être repérés jusqu'à ce qu'ils se retrouvent finalement en bonne position pour atteindre enfin la Terre promise ou plus précisément la Mer Blanche et le port d'Arkhangelsk
Tout le problème de Schmundt est de savoir comment il pourrait maintenant les en empêcher...
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