... revenons à présent quelques heures en arrière et plus précisément sur les dix-sept navires qui, le 6 juillet, avaient embouqué l'entrée du Détroit de Matoshkin pour y chercher un abri.
Que faut-il faire à présent ? Une rapide reconnaissance a démontré que la sortie orientale du Détroit, qui débouche sur la Mer de Kara, est toujours bloquée par les glaces, ce qui, malheureusement, rend impossible toute fuite par cette voie.
Ne restent donc que deux solutions : ressortir par où on est entré et tenter immédiatement sa chance vers le Sud et Arkhangelsk, ou demeurer sur place jusqu'à ce que l'agitation retombe et que l'Aviation soviétique ou la Royal Navy soient en mesure de garantir aux survivants qu'ils ne se feront pas tailler en pièces sitôt ressortis du Détroit.
Si les capitaines des navires marchands se prononcent sans surprise pour la seconde solution, ce sont ceux des navires de guerre, qui à douze contre cinq sont largement majoritaires, qui finissent par imposer leur préférence, et donc la sortie immédiate de ce Détroit horriblement étroit et dans lequel ils craignent à tout moment de se retrouver bombardés par la Luftwaffe ou alors piégés par un sous-marin ou un destroyer allemand en maraude.
Le 7 juillet, peu après 19h00, les dix-sept navires reformés en convoi, quittent donc leur refuge et reprennent la route d'Arkhangelsk
Il leur reste près de 1 500 kilomètres à parcourir...
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