"Sur la passerelle du Scheer, l’amiral Kummetz, son chef d’État-major, et son officier de navigation, le capitaine de frégate Teichmann, examinent la situation, accoudés sur la boîte à cartes quand soudain la flamme rouge est hissée sur une drisse du Tirpitz : "Venir tout à la fois à la route inverse et par la gauche". Il est 21h51 : l’ordre apparaît incompréhensible et il doit être confirmé" (1)
C’est fini : quelques minutes auparavant, à Berlin, le grand-amiral Raeder a en effet décidé de rappeler la flotte, signant ainsi l’arrêt de mort de Rösselsprung.
A bord des navires, c’est évidemment la stupeur, laquelle cédera bientôt la place à la consternation, et finalement à l’abattement le plus complet lorsque, vers 11h30 le lendemain matin, sans avoir pu tirer le moindre coup de canon, le Tirpitz, le Scheer le Hipper et leurs différents destroyers d'accompagnement jetteront à nouveau l’ancre dans l’Altenfjord qu’ils avaient quitté à peine 24 heures auparavant !
Mais si Rösselsprung est désormais morte et enterrée, l’agonie du PQ-17, elle, est loin d’être terminée…
(1) Mordal, op cit, page 217
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