dimanche 30 mai 2010

2642 - un petit tour et puis s'en va...

… dans l’après-midi du 7 avril 1943, seize pilotes de la VMF-214 vont enfin connaître leur heure de gloire lorsque, en compagnie de deux autres escadrons du Marine Corps, ils décollent à la rencontre d’une importante formation japonaise – environ 200 appareils - venue bombarder Tulagi.

A l’issue de cette mêlée, aussi confuse qu’à l’accoutumée, le Marine Corps va revendiquer la destruction de 29 avions ennemis, James E. Swett, du VMF-221, en réclamant même sept – et un "probable" à lui tout seul !

Comme toujours, ces revendications, bien évidemment montées en épingle par la Presse américaine, n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité des faits : les Japonais ne reconnaissant officiellement que la perte de trois appareils, et la plupart des historiens s’accordant en outre sur le fait que, quels que soient l’armée et le théâtre d’opérations, les revendications de victoires furent constamment exagérées par un facteur de trois à quatre.

Vingt-neuf victoires ou seulement huit qu'importe : l'attaque japonaise sur Tulagi est un échec... même si les pilotes japonais, de retour au sol, vont également revendiquer des destructions sans commune mesure avec la réalité !

Contre toute attente, cette première rencontre avec les appareils ennemis va également être la dernière pour le VMF-214 : contrairement aux Japonais qui, faute de relève, n’ont d’autre choix que de maintenir leurs pilotes sur le Front jusqu’à ce qu’ils y disparaissent jusqu'au dernier, l’Armée américaine a quant à elle les moyens de renvoyer régulièrement les siens à l’Arrière.

A Guadalcanal, les pilotes du Marine Corps ne restent donc en moyenne que six semaines sur le terrain avant d’être envoyés au repos.
Dans le cas du VMF-214, c'est l'unité toute entière qui, après huit semaines passées sur l'île, va se retrouver expédiée en Australie afin d'y reprendre des forces... et se préparer au pilotage de sa nouvelle monture, le Chance-Vought F4U "Corsair".
Du 8 avril au 13 mai, les pilotes vont néanmoins, comme auparavant, multiplier les missions d’escorte de bombardiers et les patrouilles au dessus des flots,... mais sans plus apercevoir un seul avion ennemi !

Le 14 mai, enfin, après une soirée d'adieux fort arrosée, ils embarquent dans deux R4D qui vont les ramener à Espiritu Santo, première étape d’un long voyage qui doit les conduire jusqu’à Sydney, où ils arrivent le 26 mai...

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