
Si les dépliants touristiques la présentent aujourd’hui comme un authentique paradis tropical, Espiritu Santo n’est rien d’autre, en mars 1943, que la plus importante plateforme logistique alliée dans la région, une plateforme essentielle pour s’assurer la maîtrise des îles Salomon, à commencer par celle de Guadalcanal.

En mars 1943, au moment où le VMF-214 arrive à pied d’œuvre, il y a déjà plus d’un mois que les dits combats – qui se sont soldés par une victoire américaine (1) - ont cessé. Les combats terrestres du moins car dans le Ciel, celui des Salomon, ceux-ci vont encore durer de longs mois, et permettre aux aviateurs américains de se tailler un solide palmarès.

Le lendemain, en dépit d'une météo toujours aussi détestable, 9 autres pilotes tentent leur chance, cette fois aux commandes de leur propre F4F. Entrepris sous la conduite d'un C-47 de l'Armée, et en compagnie de 13 Grumman TBF "Avenger", le convoyage au-dessus de 1 000 kms d'océan va rapidement tourner à la tragédie : en panne de moteur, un des F4F doit effectuer un amerrissage forcé, et un autre un atterrissage tout aussi forcé, à la suite d'une panne d'essence (3)
Encore deux F4F de moins pour une unité qui, depuis sa création il y a huit mois, en a donc perdu près d'une quinzaine mais n'a toujours pas abattu le moindre avion japonais...
(1) Saviez-vous que… 680 à 682
(2) Le R4D était la version marine du Douglas DC-3
(3) Ce convoyage raté entraîna également la perte de 5 TBF et de 9 aviateurs, qui ne furent jamais retrouvés
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