vendredi 25 août 2006

1265 - à qui la palme ?

... si les Juifs soviétiques, incapables de se défendre et traqués comme des bêtes par les hommes des Einsatzgruppen, des bataillons de police ou de l'armée régulière, si les Juifs soviétiques étaient assurément incapables d'appliquer à l'endroit de leurs bourreaux la "Loi du Talion" à laquelle se référait pourtant Hitler pour justifier leur extermination, il en allait tout autrement des soldats de l'Armée rouge.

Dès le début des combats, et durant les quatre années qui suivirent, la Guerre à l'Est ne fut qu'une suite ininterrompue de massacres abjects, ou chacun des deux camps semblait rivaliser d'ardeur afin de remporter la palme de la cruauté la plus gratuite ou de la tuerie la plus inutile.

Traitant leurs millions de prisonniers soviétiques pires que des chiens, les soldats allemands n'hésitaient jamais à les abattre sur place s'ils s'avéraient trop malades ou simplement trop fatigués pour marcher. Le 3 septembre 1941, 600 de ces malheureux avaient même eu le douteux privilège d'inaugurer les installations de gazage d'Auschwitz.

Sur les quelques 6 millions de soldats soviétiques capturés tout au long de la guerre, la moitié mourut de faim, de maladie ou de mauvais traitements.

Les Russes, qui n'avaient par ailleurs pas ratifié la Convention de Genève, n'étaient évidemment pas en reste.

"Pour les partisans et les commandos de l'Armée rouge, les trains-hôpitaux étaient considérés comme des objectifs parfaitement légitimes, et peu d'aviateurs soviétiques épargnaient les ambulances ou les hôpitaux de campagne. (...) La pire atrocité eut lieu le 29 décembre 1941, lorsqu'un hôpital de campagne allemand fut pris par les Russes à Fedosia, sur la côte de Crimée. Les fusiliers-marins soviétiques, dont beaucoup apparemment étaient ivres, massacrèrent quelque 160 blessés allemands. Ils en jetèrent un certain nombre par les fenêtres. D'autres furent traînés dehors, arrosés d'eau et laissés là afin qu'ils gèlent à mort" (1)

C'est dans cette saine ambiance que Hitler décida de repartir à l'attaque, au printemps suivant...

(1) Beevor, page 94

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