jeudi 17 août 2006

1257 - et pendant ce temps-là, les moujiks...

(...) "Un officier allemand racontait combien ses hommes et lui avaient été choqués de voir des civils russes déshabiller joyeusement les cadavres de leurs compatriotes pour s'en approprier les vêtements. Mais dans le même temps, des soldats allemands prenaient eux-mêmes leurs vêtements et leurs bottes à des civils vivants, les condamnant ainsi, dans la plupart des cas, à périr de froid. Bien souvent, une balle eut été moins cruelle

Durant leur retraite devant Moscou, les troupes allemandes s'emparèrent de toutes les vivres et de tout le bétail sur lesquels elles purent mettre la main. Dans les maisons, on arrachait les planchers pour voir s'il n'y avait pas des pommes de terre cachées au-dessous. Les meubles, les volets et les poutres étaient utilisés comme bois à brûler.

Jamais une population n'avait autant souffert, et ce du fait des deux camps. Le 17 novembre [précédent], Staline avait signé une directive à l'intention des unités de l'Armée rouge pouvant frapper les arrières de l'ennemi - aviation, artillerie, skieurs infiltrés et partisans - leur ordonnant de "détruire et de mettre en cendres" toutes les maisons et toutes les fermes jusqu'à 65 kms derrière les lignes allemandes, afin de priver de tout abri les troupes de la Wehrmacht. Le sort des femmes et des enfants russes n'avait pas été pris en considération un seul instant"

(1) Beevor, pp 74-75

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