
Face à lui, le gouvernement polonais était bien décidé à résister mais, sachant son armée incapable d'affronter à elle seule une Wehrmacht et une Luftwaffe bien plus modernes, il n'avait cessé, au fil des mois, de réclamer - et d'obtenir - les garanties d'un soutien militaire franco-britannique en cas d'attaque allemande.
En son for intérieur, Hitler doutait que Français et Britanniques veuillent davantage mourir pour la Pologne qu'ils n'avaient voulu mourir pour l'Autriche ou la Tchécoslovaquie, et il était de toute manière résolu à leur faire la guerre tôt ou tard.
Mais comme l'État-major craignait malgré tout de se retrouver attaqué par les franco-britanniques à l'Ouest alors que l'essentiel des forces allemandes seraient engagées à l'Est, contre la Pologne, Hitler décida de minimiser les risques et de dissuader autant que possible ses adversaires, sinon de lui déclarer la guerre, du moins de mener une véritable offensive contre lui.
Depuis des mois, Français et Britanniques tentaient de persuader la Russie communiste de se joindre à eux afin de recréer une alliance militaire contre l'Allemagne, calquée sur le modèle de celle qui avait prévalu lors de la Première Guerre mondiale.
Ils se disaient - non sans logique - qu'avec eux-mêmes aux frontières occidentales de l'Allemagne, et les Russes à proximité de ses frontières orientales, jamais Hitler ne prendrait le risque de devoir mener une guerre sur deux fronts en s'en prenant à la Pologne.
C'était compter sans la rouerie de Hitler, qui décida de s'allier aux Russes pour se partager la Pologne...
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