dimanche 4 juin 2006

1183 - cachez ces armes que je ne saurais voir...

... Après l'installation, par la société Junkers, d'une usine
aéronautique à Fili, usine destinée à poursuivre en URSS le développement d'une aviation militaire pourtant interdite par le Traité de Versailles, les premiers élèves-aviateurs allemands avaient tranquillement débarqué à Lipetsk en 1925, afin de commencer à s'entraîner à leurs futures missions de chasse et de bombardement.

La France et la Grande-Bretagne apprirent naturellement très vite l'existence de ce centre sis en plein centre du Paradis bolchevique, mais, curieusement, n'intervinrent jamais,... alors que l'article 179 du Traité de Versailles interdisait pourtant formellement à l'Allemagne d'entretenir des missions aéronautiques hors de ses frontières, et aux citoyens allemands, de suivre, à l'étranger, un entraînement militaire ou de participer à des forces aériennes étrangères (!)

De 1925 à 1933, les activités du centre de formation de Lipetsk suscitèrent par ailleurs un intense trafic maritime entre l'Allemagne et la Russie. A plusieurs reprises, des cargos allemands furent même contraints de faire escale au port de Reval (Estonie). Il apparut alors clairement que du matériel militaire se trouvait à leur bord, et que des munitions et des avions en pièces détachées figuraient pudiquement sur les manifestes comme "poudre de chasse", "produits
chimiques"
et même "matériel sanitaire".

Là encore, la France et la Grande-Bretagne restèrent de marbre.

En 1933, à l'arrivée au Pouvoir d'Hitler, le centre de Lipetsk fut fermé. Enrichie par son expérience russe, la Luftwaffe pouvait maintenant s'entraîner chez elle, au vu et au su de tout le monde, avant de partir, un jour, à la conquête de la Russie...

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