samedi 3 juin 2006

1182 - tous complices

... à Nuremberg, en 1946, l'avocat de Hjalmar Schacht, ancien président de la Reichsbank, s'empressa de rappeler l'attitude on ne peut plus conciliante de la France et de la Grande-Bretagne - et même des États-Unis - à l'égard du régime hitlérien dans l'avant-guerre.

Une attitude qui, selon lui, avait puissamment contribué au développement de ce dernier, et donc à la perpétration des "crimes contre la paix".

"La remilitarisation de la Rhénanie", avait-il notamment souligné, "l'introduction du service militaire obligatoire, le réarmement, le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne, tout cela contredit, dans l'esprit et dans la lettre, les pactes signés. Mais lorsque de telles violations n'éveillent que des protestations de pure forme et, qu'après cela, on en reste à des rapports extérieurement amicaux, qu'on en vient même à des gestes honorifiques envers l'État coupable de ces violations (...) on peut très bien penser que le traité tombe en désuétude" (1)

Mais à vrai dire, cette attitude par trop conciliante des Occidentaux envers l'Allemagne n'avait pas attendu l'arrivée des Nazis au Pouvoir, en 1933, pour exercer ses ravages...

(1) Annette Wieviorka, Le Procès de Nuremberg, page 67

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