
Comme au bon vieux temps de la marine à voile, de nombreux commandants recherchaient alors l'abordage, et tentaient de précipiter l'étrave de leur destroyer, frégate ou corvette, sur la coque obligatoirement bien plus fragile du sous-marin.
Cette stratégie éveilla suffisamment l'intérêt des bureaucrates de l'amirauté allemande pour les pousser à inventer le "Wasseresel" ou "âne marin", qui n'était autre qu'un faux kiosque de sous-marin bourré d'explosifs, qu'un autre sous-marin - vrai celui-là - remorquait en plongée au bout d'un long câble, en espérant qu'un navire de surface allié vienne s'y précipiter.
Aucun succès de cet étrange cheval de Troie marin n'a jamais été enregistré,... et d'autant moins que les sous-mariniers allemands, n'ayant aucune envie de partir en mission en traînant en permanence plusieurs tonnes d'explosifs derrière eux, s'arrangeaient pour le "perdre accidentellement" en mer peu après l'appareillage.
Plus réaliste, mais tout aussi inefficace, fut la création du "piège à avions".
Voyant ses sous-marins constamment harcelés en surface par les avions de reconnaissance alliés (généralement des quadrimoteurs B24 ou des hydravions Sunderland), l'amiral Dönitz s'était persuadé - bien à tort - que les U-booten seraient capables d'affronter cette nouvelle menace avec succès pour peu qu'on les équipât d'un nombre suffisant de canons anti-aériens...
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