
Sur le papier, pareil armement était véritablement redoutable pour les lourds bombardiers B24 et autres hydravions Sunderland ou Catalina, lents et peu manoeuvrants.
Dans les faits, ce fut pourtant un échec total. Ayant rapidement mesuré le danger de se frotter à pareil porc-épic lorsque ce dernier évoluait en surface, les aviateurs alliés se contentaient sagement de le suivre à distance, se relayant dans le ciel et rameutant tous les destroyers du voisinage afin qu'ils viennent le couler. Et si le sous-marin tentait de s'enfuir en plongée, ils passaient immédiatement à l'attaque sans plus craindre les canons anti-aériens que leurs servants devaient abandonner en catastrophe pour échapper à la noyade.
Tout se jouait alors en 30 ou 40 secondes, soit le temps nécessaire au sous-marin pour plonger et se dérober aux bombes de l'avion qui plongeait sur lui. Et malheur au marin inexpérimenté ou simplement trop lent pour se réfugier à l'intérieur du submersible : c'était la mort assurée pour lui et, souvent, celle de l'équipage tout entier.
A l'été 1943, l'amiral Dönitz dut reconnaître qu'il avait perdu la "Bataille de l'Atlantique" - du moins provisoirement - et qu'il devait en retirer ses sous-marins avant que ceux-ci ne succombent tous sous les coups des avions et des navires alliés.
Il fallait maintenant trouver autre chose, et réviser entièrement la conception des sous-marins eux-mêmes qui, fondamentalement, n'avaient plus évolué depuis la Première Guerre mondiale.
Ainsi naquirent les "electro-sous-marins" du type XXI, et la turbine Walther.
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