... en ce 1er mai 1915, un communiqué de l'ambassade d'Allemagne, publié dans les journaux du matin, vient de jeter l'émoi sur ce quai de New-York où le Lusitania se trouve amarré
Ce communiqué rappelle clairement les intentions belliqueuses du Kaiser à l'endroit de tout navire, fut-il neutre, surpris dans les eaux britanniques.
Le Commandant du Lusitania, le capitaine William Turner s'adresse alors aux passagers, leur signifiant qu'ils peuvent encore descendre du navire, et se faire rembourser la traversée, s'ils le désirent.
Mais parmi les passagers, personne ne prend réellement la menace au sérieux. "Ils n'oseront jamais" entend-on le plus souvent. Et c'est ainsi que le Lusitania appareille sans qu'un seul passager se soit désisté.
Il y a plus de 2.200 personnes à bord, dont 168 américains.
Parmi ces passagers, un homme retient plus particulièrement l'attention. Il a 37 ans, il est milliardaire. Il s'appelle Alfred Vanderbilt.
Accoudé au bastingage, légèrement à l'écart des autres, il contemple les contours de New York qui déjà s'estompent. Le Destin frappe-t-il toujours deux fois à la même porte ? Trois ans auparavant, sur un quai de Southampton, la Mort lui avait donné un premier rendez-vous. Alors que son billet avait été réservé de longue date pour le voyage inaugural du Titanic à destination de New York, et ses bagages déjà chargés en cale, Alfred Vanderbilt, à la dernière minute, avait préféré ne pas prendre le départ. Son domestique avait pourtant embarqué sur le grand navire de la White Star Line, et n'en était jamais revenu...
Aujourd'hui, sur le pont promenade du paquebot de la Cunard, sur le trajet qui doit précisément l'emmener de New York en Angleterre, Alfred Vanderbilt se rappelle-t-il cette histoire ? Dame Fortune a toujours été sienne affirme-t-on. Mais les maîtresses sont versatiles, et même des beaux milliardaires finissent toujours par se lasser.
Alfred Vanderbilt n'a plus que six jours à vivre.
Ce communiqué rappelle clairement les intentions belliqueuses du Kaiser à l'endroit de tout navire, fut-il neutre, surpris dans les eaux britanniques.
Le Commandant du Lusitania, le capitaine William Turner s'adresse alors aux passagers, leur signifiant qu'ils peuvent encore descendre du navire, et se faire rembourser la traversée, s'ils le désirent.
Mais parmi les passagers, personne ne prend réellement la menace au sérieux. "Ils n'oseront jamais" entend-on le plus souvent. Et c'est ainsi que le Lusitania appareille sans qu'un seul passager se soit désisté.
Il y a plus de 2.200 personnes à bord, dont 168 américains.
Parmi ces passagers, un homme retient plus particulièrement l'attention. Il a 37 ans, il est milliardaire. Il s'appelle Alfred Vanderbilt.
Accoudé au bastingage, légèrement à l'écart des autres, il contemple les contours de New York qui déjà s'estompent. Le Destin frappe-t-il toujours deux fois à la même porte ? Trois ans auparavant, sur un quai de Southampton, la Mort lui avait donné un premier rendez-vous. Alors que son billet avait été réservé de longue date pour le voyage inaugural du Titanic à destination de New York, et ses bagages déjà chargés en cale, Alfred Vanderbilt, à la dernière minute, avait préféré ne pas prendre le départ. Son domestique avait pourtant embarqué sur le grand navire de la White Star Line, et n'en était jamais revenu...
Aujourd'hui, sur le pont promenade du paquebot de la Cunard, sur le trajet qui doit précisément l'emmener de New York en Angleterre, Alfred Vanderbilt se rappelle-t-il cette histoire ? Dame Fortune a toujours été sienne affirme-t-on. Mais les maîtresses sont versatiles, et même des beaux milliardaires finissent toujours par se lasser.
Alfred Vanderbilt n'a plus que six jours à vivre.
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