... Au moment d’ouvrir le feu sur la raffinerie d’Aruba, ce 17 février 1942, l’enseigne responsable de la manœuvre donne l’ordre de surseoir au tir, pour ne pas toucher les fidèles qui, en ce dimanche matin, se dirigent vers l’église voisine.
Plusieurs minutes s'écoulent et ajoutent à la nervosité de l’équipage, qui se sait dangereusement exposé sur les flots. Distrait par cet incident, l'enseigne Von dem Borne a oublié d'inspecter le canon avant le tir, et de retirer la tape de bouche qui protège le tube lorsque le sous-marin est en plongée…
Au premier coup, la pièce éclate, blessant grièvement le jeune enseigne et un autre marin.
Plus question de bombarder la raffinerie. Pire encore : le jeune enseigne doit être amputé, et la gangrène se déclare. L'U-156 n'a pas de médecin, et l'enseigne est le fils d'un officier supérieur de la Kriegsmarine...
Hartenstein contacte alors ses supérieurs par radio et demande des instructions. Après plusieurs jours de négociations avec les autorités françaises de Vichy, l'U-156 obtient finalement l'autorisation de laisser débarquer ses blessés à Fort de France (Martinique) avant de reprendre le large puis de regagner Lorient, où il arrive le 17 mars.
En voulant sauver la vie de civils innocents, un jeune officier a non seulement fait avorter la mission, mais y a presque perdu la vie...
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