... dans la filmographie de Zarah Leander, il est presque impossible de trouver une référence politique, ou même une référence à la guerre elle-même.
L'action de la plupart des films de Zarah se passe "à l'étranger" et, comme dans "Marie Stuart", pour ainsi dire en dehors du Temps.
"Le Grand Amour", qui fut également son plus grand succès, a beau mettre en scène un beau lieutenant de la Luftwaffe (Viktor Staal) dont la chanteuse Hanna Holberg (Zarah Leander) tombe amoureuse après l'avoir rencontré dans un abri anti-aérien (!), il n'en donne pas moins une vision idyllique de l'Allemagne en guerre, où les bombardements alliés donnent aux citoyens allemands l'occasion de nouer des romances et d'organiser des pique-niques dans les caves.
En fait, cette vision était même tellement idyllique que l'omniprésent Joseph Goebbels, qui se faisait livrer chaque samedi les rushes d'une semaine de tournage, ordonna que l'on recommence certaines scènes, et en particulier celle des fiancailles, qu'il fallut refaire "dans un appartement plus petit, avec moins d'invités, moins de champagne et plus de mousseux allemand".
Dans ce film, l'héroine renonce à exiger le bonheur conjugal lorsqu'elle comprend que la loyauté militaire de l'élu de son coeur passe avant toute chose, et son bonheur à elle. Après guerre, les détracteurs de Zarah virent évidemment dans ce film, et dans ses deux chansons ("Le Monde ne disparaîtra pas pour autant", "Je sais qu'un jour surviendra un miracle") un appel à la résistance des femmes allemandes, dont la plupart avaient déjà, à cette époque, un père, un fiancé, un mari ou un frère qui combattait au Front.
"Ce que nous voulions exprimer, c'était l'idée que la Paix allait revenir, que les gens pourraient de nouveau mener une vie normale", rétorqua Zarah Leander. "Les hommes au Pouvoir l'ont interprété autrement - "un miracle surviendra et nous dominerons le Monde" - mais ce n'est pas ce que nous voulions dire"...
L'action de la plupart des films de Zarah se passe "à l'étranger" et, comme dans "Marie Stuart", pour ainsi dire en dehors du Temps.
"Le Grand Amour", qui fut également son plus grand succès, a beau mettre en scène un beau lieutenant de la Luftwaffe (Viktor Staal) dont la chanteuse Hanna Holberg (Zarah Leander) tombe amoureuse après l'avoir rencontré dans un abri anti-aérien (!), il n'en donne pas moins une vision idyllique de l'Allemagne en guerre, où les bombardements alliés donnent aux citoyens allemands l'occasion de nouer des romances et d'organiser des pique-niques dans les caves.
En fait, cette vision était même tellement idyllique que l'omniprésent Joseph Goebbels, qui se faisait livrer chaque samedi les rushes d'une semaine de tournage, ordonna que l'on recommence certaines scènes, et en particulier celle des fiancailles, qu'il fallut refaire "dans un appartement plus petit, avec moins d'invités, moins de champagne et plus de mousseux allemand".
Dans ce film, l'héroine renonce à exiger le bonheur conjugal lorsqu'elle comprend que la loyauté militaire de l'élu de son coeur passe avant toute chose, et son bonheur à elle. Après guerre, les détracteurs de Zarah virent évidemment dans ce film, et dans ses deux chansons ("Le Monde ne disparaîtra pas pour autant", "Je sais qu'un jour surviendra un miracle") un appel à la résistance des femmes allemandes, dont la plupart avaient déjà, à cette époque, un père, un fiancé, un mari ou un frère qui combattait au Front.
"Ce que nous voulions exprimer, c'était l'idée que la Paix allait revenir, que les gens pourraient de nouveau mener une vie normale", rétorqua Zarah Leander. "Les hommes au Pouvoir l'ont interprété autrement - "un miracle surviendra et nous dominerons le Monde" - mais ce n'est pas ce que nous voulions dire"...
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