... le 31 juillet 1941, Hermann Göring (numéro 2 du régime nazi, ministre de l'Air, commandant de la Luftwaffe, chef suprême de l'économie de guerre) chargea Reynhard Heydrich (chef de la SD, "Reich Protecteur" de Bohême-Moravie, adjoint du chef de la SS Heinrich Himmler) d'élaborer une "solution finale au problème juif".
Le 20 janvier 1942, Reynhard Heydrich présida la Conférence de Wannsee, à laquelle assistèrent plusieurs hauts fonctionnaires du Reich, parmi lesquels figurait Adolf Eichmann, un SS autrichien, recruté par la police secrète nazie (SD) en 1934, et chargé dès 1938 d'organiser à Vienne et à Prague la déportation des juifs d'Autriche.
D'emblée, cette conférence écarta l'idée de déporter tous les Juifs d'Europe sur l'île de Madagascar, et lui préféra la solution de "camps de travail" est-européens, où les conditions de travail et de détention seraient suffisamment pénibles pour les y faire mourir en grand nombre. Les (rares) survivants devant ensuite être traités "en conséquence".
Pour des raisons évidentes, le protocole final ne mentionna pas l'extermination de manière explicite - qui aurait voulu apposer sa signature au bas d'un tel document quand Hitler lui-même ne parlait de l'éradication des Juifs que de manière elliptique ? - mais les premières chambres à gaz furent installées en Pologne dans les mois suivants, et "traitèrent" ceux et celles qu'on estimait inaptes au travail).
La responsabilité de toute cette infrastructure fut placée entre les mains d'Heinrich Himmler, chef de la SS dès 1929, chef de la Gestapo dès 1934, ministre de l'Intérieur en 1943, chef des forces armées allemandes de l'intérieur dès 1944.
La machine de mort put alors tourner à plein régime...
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