... le régime nazi n'étant, in fine, que l'émanation des pensées et conceptions de son Führer, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il se soit caractérisé par un machisme effréné, réduisant les femmes à la portion congrue : celle d'épouses et de mères de futurs bons aryens, attendant fidèlement à la maison le retour de leur mari ouvrier, paysan ou - mieux encore - soldat.
De fait, à l'exception de Magda Goebbels, aucune Allemande ne se vit attribuer de fonctions officielles. Encore Magda Goebbels devait-elle son statut de "Première dame du Reich" - et de seule qui soit présentable en société - au fait qu'elle était l'épouse du Ministre de la Propagande, et l'amie intime du Führer, lequel était prudemment resté célibataire.
Ayant triomphé sans opposition mais pas sans panache, Magda n'en était pas moins limitée dans ses aspirations : mettant fidèlement au monde un petit Goebbels chaque année (six au total, sans parler d'un fils issu d'un premier mariage), ses activités extra-familiales ne sortaient guère du domaine caritatif.
Du reste, ses positions sur la place de la femme allemande dans la société n'étaient certes pas pour bouleverser la philosophie nazie :
"La femme a été créée pour devenir mère, l'homme pour préserver et protéger la famille. De la même manière que l'homme trouve son plus grand bonheur dans le résultat de sa création, de ses aspirations et de son travail, en atteignant le but de sa vie, la femme ne trouve ce bonheur qu'en accomplissant ce pour quoi elle vit, la maternité !".
Magda Goebbels se suicida en compagnie de son mari, à côté des corps d'Hitler et d'Eva Braun, le 1er mai 1945, après avoir tué ses six enfants, âgés de 5 à 12 ans, et portant tous un prénom commençant par "H"...
... en hommage à Adolf Hitler.
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