
L'Art nazi lui-même se mit au service de cette idéologie, véhiculant partout l'image de l'épouse fidèle et de la mère exemplaire, attendant stoïquement le retour du conjoint, parti aux champs ou à la bataille
Les peintures d'Adolf Wissel, de Paul Padua ou les affiches de propagande
ne laissent à cet égard planer aucun doute sur les véritables intentions du régime.
Et de fait, tout au long de son règne, Adolf Hitler, qui contraignait sa maîtresse Eva Braun à regagner sa chambre en cas de réception officielle, manifestera les plus grandes réticences à l'idée de faire sortir les Allemandes de leurs foyers.
Pour pallier la pénurie de main d'oeuvre dans l'industrie d'armements - la majorité des hommes valides ayant été envoyés au Front - le Troisième Reich préférera recruter à l'étranger, ou enrôler de force des prisonniers et des déportés, plutôt que de recourir massivement à la main d'oeuvre féminine pourtant disponible, et ce alors-même que l'ennemi juré - l'Union soviétique - ne se prive pas pour sa part d'embaucher des légions d'ouvrières.
A de rares exceptions-près, comme Hannah Reich, jamais on ne verra, si ce n'est dans les toutes dernières heures du régime, des Allemandes transformées en femmes-soldats, pilotant des avions de combat, ou combattant sur le Front, alors que l'Union soviétique, là encore, y ecourra abondamment, y compris dans sa propre propagande.
Au handicap de combattre sur deux fronts en même temps, au déficit démographique criant entre l'Allemagne nazie et les Alliés, le Troisième Reich y ajoutera, de sa propre volonté, la très faible mobilisation des femmes qui, sans même le savoir, contribueront ainsi à hâter sa chute...
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