... Marlène Dietrich a écrit "Je suis allemande et je comprends les Allemands. Ils ont tous besoin d'un guide. Nous en voulons tous un, les Allemands sont comme ça. Ils voulaient leur Führer. Et ils l'ont eu".
Et impossible en vérité de comprendre la réussite d'Hitler, sa formidable ascension, ou l'immense popularité personnelle dont il bénéficiait encore jusqu'à la fin de la guerre, en se basant uniquement sur la puissance de son appareil répressif.
Hitler était populiste, mais il était surtout populaire. Et s'il n'a jamais véritablement été élu, son parti et ses idées étaient néanmoins dominants au début des années 1930, quand l'appareil répressif n'était encore qu'embrionnaire.
Pour mesurer l'étendue de sa popularité, il n'est évidemment pas possible de se reposer sur le résultat des seules élections, qui furent interdites peu après son arrivée au Pouvoir, tandis que le NSDAP était proclamé parti unique dès le 14 juillet 1933.
On peut évidemment, comme nous l'avons vu, s'intéresser à l'audience du parti nazi lui-même, passé d'une trentaine d'adhérents (!) en 1919 à... 1 600 000 en janvier 1933.
On peut également se pencher sur le résultat des élections avant qu'elles ne soient interdites, et constater ainsi que le NSADP, qui représentait 2.6% des suffrages en 1928 était devenu, avec 37% des voix, la première formation politique allemande en juillet 1932.
On peut aussi aborder le problème par l'autre bout de la lorgnette, par les témoignages d'Allemands ordinaires qui, pour autant qu'ils ne fussent ni Juifs ni communistes, étaient plutôt contents de ce Herr Hitler qui avait non seulement résorbé le chômage massif du début des années 1930, mais aussi restauré la "grandeur de l'Allemagne" (redevenue une puissance "crainte et respectée") et lancé quantités de programmes sociaux dont la population bénéficiait directement : des autoroutes aux logements sociaux, en passant par les centres récréatifs, ou même les croisières d'agrément, gratuites, pour les ouvriers allemands...
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