... En 1938, l'Allemagne hitlérienne avait résolu le problème du chômage de masse par une politique de grands travaux, mais aussi par un réarmement tout aussi massif.
Même si Hitler, qui avait interdit les syndicats et fait du NSDAP le seul parti autorisé en Allemagne, même si Hitler pouvait maintenant se dispenser de repasser directement par les urnes, il n'entendait pas moins rester populaire, et ne pas se fier à la puissance de son seul appareil répressif.
Outre la suppression du chômage, il avait ainsi offert au peuple allemand la possibilité de s'acheter enfin une voiture
Il lui avait également offert des centres de villégiature d'une dimension jamais vue jusque là
Il lui avait encore permis de partir, gratuitement, en croisières grâce à la construction de paquebots financés... à même les caisses des syndicats désormais interdits.
Bien sûr, cette gigantesque machine de propagande était bâtie sur le sable d'un endettement massif,... que seule une victoire militaire tout aussi massive sur les autres puissances européennes aurait permis de consolider...
Le 7 janvier 1939, le président de la Reichsbank, Hjalmar Schacht adressa un mémorandum à Hitler, dans lequel il lui expliqua, en termes néanmoins prudents, qu'il était absolument impératif de réduire les dépenses publiques qui, de 1933 à 1939, avaient été consacrées à 52% au réarmement. Même les milliards en or "récupérés" gratuitement dans les banques centrales tchèques et autrichiennes - le rêve de tout banquier - n'avaient pu colmater la brèche.
Mais cette réduction drastique des dépenses publiques eut assurément entraîné un vaste mécontentement populaire, et peut-être - hypothèse privilégiée par la France - la fin du régime du régime nazi lui-même.
Hitler ne l'entendit pas de cette oreille : il limogea Schacht et n'eut plus de cesse que de s'emparer de tout l'or disponible dans les banques centrales des pays qu'il se proposait d'envahir...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire