... au lendemain de la Première Guerre mondiale, Woodrow Wilson, 28ème Président des États-Unis, avait eu l'idée de la "Société des Nations" (SDN) ou "association générale des nations (...) formée sur la base de pactes spécifiques afin d'assurer les garanties mutuelles d'indépendance politique et d'intégrité territoriale, aussi bien aux petits États qu'aux grands"
Et c'est toujours sur convocation du Président Wilson que se tint première réunion du "Conseil de la Société des Nations", à Paris, en janvier 1920.
Nain militaire jusqu'en 1917, les États-Unis n'ont jamais cru à la "politique de puissance" déployée par les différents nations européennes depuis des siècles, avec des résultats oujours plus calamiteux.
Ils rêvent d'un monde que l'on qualifierait aujourd'hui de "multipolaire", un monde où les querelles des Nations ne se régleraient plus que par le Droit, au sein d'organisations internationales. Un monde où les États-Unis, de par leur richesse et leur neutralité, joueraient les arbitres sinon les gendarmes
Mais le Sénat américain, qui ne se voit pas arbitrer les querelles de pays européens toujours prêts à en découdre par les armes, ni réclamer à ses contribuables nationaux le financement, au profit de l'Europe, d'une gigantesque armée et d'une non moins gigantesque marine de guerre pour imposer les arbitrages, le Sénat américain refuse d'adhérer à la Société des Nations qui, dès lors, n'abritera plus que des illusions ainsi que les légions de fonctionnaires inutiles admirablement décrits par Albert Cohen dans "Belle du Seigneur".
Installés à Genève dans le "Palais Wilson", ces fonctionnaires continueront de remplir imperturbablement leurs notes de frais et demandes de congés lorsque Hitler entamera la persécution des Juifs, ou se préoccuperont d'uniformiser l'écartement des voies ferrées européennes quand ce même Hitler parlera d'envahir la Pologne...
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