... si l'écrivain et biographe Stefan Zweig qualifia la Première Guerre mondiale de "faillite de la Raison", il ne put s'empêcher de noter :
"Des cortèges se formaient dans les rues, partout s'élevaient soudain des drapeaux, s'agitaient des rubans, montaient des musiques; les jeunes recrues s'avançaient en triomphe, visages rayonnants parce qu'on poussait des cris d'allégresse sur leur passage à eux (...) il y avait quelque chose de grandiose, d'entraînant et même de séduisant, à quoi il était difficile de se soustraire"
Et de fait, une des plus anciennes photos connues d'Hitler, le montre, encore anonyme, au milieu d'une foule enthousiaste, réunie place de l'Odéon, à Munich, pour applaudir et fêter la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie.
En ce début du 21ème siècle, il nous est difficile d'admettre que c'est bel et bien l'enthousiasme, et pas la coercition ou la propagande, qui précipita des millions d'Européens dans une guerre qui allait durer quatre ans et faire plusieurs millions de morts.
Et comme beaucoup de jeunes de sa génération, c'est effectivement avec enthousiasme qu'Hitler accueillit le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
En vérité, rien ne l'obligeait à s'engager dans cette aventure : quelques mois auparavant, il avait été réformé de l'armée autrichienne pour "constitution trop faible"
Il se porta néanmoins volontaire dans l'armée bavaroise, fut enrôlé, et se retrouva caporal dans un régiment d'infanterie
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