... pendant quatre ans, le modeste caporal Hitler servit avec bravoure sur le Front de l'Ouest, comme le souligne l'Encyclopedia Britannica, peu suspecte de sympathie nazie :
"Appelé pour le service militaire en Autriche en février 1914, il fut réformé pour inaptitude physique; mais quand la Première Guerre mondiale éclata, il se porta immédiatement volontaire au sein de l'armée allemande et rejoignit le 16ème Régiment d'infanterie bavarois. Il servit durant toute la guerre, fut blessé en octobre 1916, et gazé deux ans plus tard. Il fut hospitalisé à la fin du conflit. Durant la guerre, il servit continuellement en première ligne en qualité d'estafette; sa bravoure au combat lui valut la Croix de Fer de seconde classe en décembre 1914, et la Croix de Fer de première classe (une distinction rare pour un caporal) en août 1918".
Curieusement, bien que décoré deux fois pour bravoure, le caporal Hitler ne fut jamais promu à un grade plus élevé : ses supérieurs estimaient en effet qu'il n'avait pas les qualités nécessaires pour devenir un "meneur d'hommes"...
Ayant gagné sa croix de fer sur le Front quand tant d'aristocrates prussiens l'avaient obtenue dans un bureau, c'est à l'hôpital, où il était soigné pour une cécité passagère due au gaz moutarde, qu'il apprit la signature de l'armistice, l'abdication de l'Empereur Guillaume II, et la proclamation de la République.
Pour Hitler, comme pour la plupart des Allemands, l'armistice du 11 novembre 1918, signé dans le wagon personnel du Maréchal Foch fut ressenti comme une humiliation, que la signature du Traité de Versailles (28 juin 1919) ne fit qu'aggraver.
Car dans les faits, l'armée allemande n'avait pas capitulé. Elle n'avait même pas été vaincue, puisque combattant encore, au moment de la signature de l'armistice, à l'extérieur de ses frontières.
Les germes de la Seconde Guerre mondiale étaient déjà semés...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire