... le premier novembre 1952, à 19H15 GMT, l'atoll d'Eniwetok, dans les îles Marschal, fut pulvérisé par la première bombe à hydrogène de l'Histoire.
D'une puissance de 10 Megatonnes d'équivalant TNT - près de 1 000 fois celle d'Hiroshima - "Mike", puisque tel était son surnom, était une bombe singulièment peu pratique sur le plan militaire, car avouant 70 tonnes sur la balance, et la taille d'une petite maison (!)
Mais pour son concepteur, Edward Teller, prototype et inspiration du docteur Folamour, c'était nécessaire pour maintenir l'avance des États-Unis sur l'éternel rival soviétique, qui travaillait sur des engins semblables, et avait fait exploser sa première bombe atomique trois ans auparavant.
A dire vrai, personne à cette époque ne se posait vraiment la question de savoir à quoi pourraient bien servir pareils monstres en temps de guerre, tant leur usage éventuel semblait condamner la guerre elle-même.
L'idée-même de la bombe "d'un megatonne" tenait plus de la magie du chiffre rond que de la simple réalité opérationnelle : si 15 000 tonnes d'équivalant TNT avait suffi à détruire une ville, à quoi bon disposer de bombes de 10 millions de tonnes ?
On n'avait encore rien vu...
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