dimanche 7 mars 2004

364 - une logique de Mort

... Non contents de mettre en avant les "différence culturelles" pour expliquer, sinon justifier, le souverain mépris dans lequel les soldats japonais tenaient les prisonniers de guerre étrangers, nombre d'historiens vont jusqu'à affirmer que le Japon n'avait en vérité d'autre choix que de les exécuter, ou de les laisser mourir de faim et de maladie.

Si tant de prisonniers occidentaux ou indigènes moururent de faim et de maladie, expliquent-ils, c'est parce que le Japon, pays pauvre et en guerre, n'avait tout simplement pas assez de nourriture ni assez de médicaments à leur consacrer.

Il ne s'agissait donc, au pire, que d'homicides par défaut de prévoyance et de précaution !

C'est oublier un peu vite que dès le début de ses conquêtes, c-à-d dès le début des années 1930, le Japon s'était trouvé confronté à plusieurs reprises à la problématique des prisonniers de guerre étrangers, et qu'il y avait à chaque fois répondu de la même manière : en les exécutant sur place, ou en les traitant comme des esclaves, jusqu'à ce que Mort 'ensuive.

Prétendre qu'en 1942, l'État-major japonais ne "pouvait prévoir" les problèmes d'intendance que lui causerait la venue de dizaines de milliers de prisonniers de guerre occidentaux relève donc de la manipulation, pour ne pas dire de l'escroquerie pure et simple

Rien n'était prévu pour eux tout simplement parce que, dès le départ, on s'était refusé de révoir quoi que ce soit, en dehors d'exécutions sommaires et d'un travail à ce point forcé qu'il ne pouvait que les mener à la mort...

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