... on a beaucoup écrit, après guerre, sur le mépris dans lequel l'armée japonaise tenait les prisonniers de guerre étrangers.Dans l'esprit des Japonais, dans la logique de leur code d'Honneur - le Bushido - sous lequel ils étaient conditionnés depuis l'enfance, le soldat se devait de lutter jusqu'à la Mort. La reddition était perçue comme l'ultime déshonneur, et le suicide, lorsque toute autre forme de résistance était devenue impossible, comme la seule issue envisageable.
Rien d'étonnant dès lors à ce que les soldats japonais, déjà convaincus de leur supériorité raciale, aient très vite appris à mépriser les prisonniers de guerre chinois et occidentaux qui, pour leur part, ne considérait nullement la reddition comme le déshonneur suprême.
Du mépris de l'adversaire à sa déshumanisation, puis à son assassinat de masse , il n'y a qu'un pas, qui fut franchi dès le début des années 1930 en Chine continentale, lorsque l'armée japonaise se mit à exécuter par dizaines de mille les soldats chinois qu'elle capturait, considérant qu'il ne s'agissait somme toute que de vagues fourmis par trop encombrantes et qui, parce qu'elles s'étaient rendues, ne méritaient plus aucune considération.
Déshumanisé, "chosifié", le prisonnier pouvait être écrasé comme une punaise, décapité pour un oui ou pour un non, réduit en esclavage, ou carrément disséqué vivant pour les besoins de la "Science"
Dès 1932, en Mandchourie, la Section 731 de guerre chimique et bactériologique avait ainsi commencé à "travailler" sur des cobayes humains chinois. Après 1941, à mesure que les armées japonaises progressaient vers le Sud, elle se fit livrer des prisonniers de guerre britanniques, américains, ou australiens, lesquels "enrichirent" les expériences d'une touche "d'exotisme" assurément bienvenue.
Parvenus en Enfer, ces malheureux, qui avaient eu le tort de ne pas combattre jusqu'à la mort, se virent administrés diverses formes de réjouissances, allant de la peste au choléra, en passant par l'anthrax ou le typhus, ou firent l'objet de vivisections innommables.
Et ce n'est qu'en 1982, soit quarante ans après les faits, que le gouvernement japonais finit par admettre que près de 3000 prisonniers alliés avaient ainsi servi de cobayes humains...
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