... au début du mois de décembre 1937, devant Nankin, le Prince Asaka Yasuhiko, membre de la famille impériale japonaise, se trouva confronté à un problème de taille : que faire des deux cents ou trois cents mille soldats chinois disposés à se rendre ?"Composer avec une telle quantité de prisonniers, les nourrir, représentait un grave problème", affirma ingénument Cho Isamu, chef des renseignements de l'État-major d'Asaka. "J'ai immédiatement donné des ordres aux troupes : "Nous devons entièrement massacrer ces prisonniers". Au nom du commandant en chef, j'ai envoyé ces ordres par télégramme. Le terme exact était de les annihiler""
Le 13 décembre 1937, le 66ème bataillon de l'armée japonaise reçut ainsi le message suivant:
"Se conformer aux ordres de l'État-major de la brigade : tous les prisonniers de guerre doivent être exécutés. Méthode d'exécution : diviser les prisonniers par groupes d'une douzaine de personnes. Les fusiller séparément. (...) Le voisinage des camps de prisonniers doit être sévèrement gardé. Les prisonniers ne doivent sous aucun prétexte deviner nos intentions".
On estime qu'à ce moment, un demi million de civils, et quelque quatre-vingt-dix mille soldats chinois, se trouvaient piégés dans la ville.
Mais exécuter une telle masse de gens n'était pas chose aisée pour les soldats japonais dix fois inférieurs en nombre.
Comme le nota sobrement le général Nakajima, "il est déjà extrêmement difficile de désarmer des groupes de mille, cinq mille ou dix mille personnes. Il serait désastreux qu'ils nous causent des ennuis"
Fort heureusement pour le général, l'immense majorité d'entre eux allaient se laisser conduire à l'abattoir sans opposer la moindre résistance...
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