mardi 2 mars 2004

359 - une ville connue sous le nom de Nankin

... convaincus de leur supériorité raciale, non seulement sur les autres peuples d'Asie mais aussi sur les "gaijin", les "Longs-nez" occidentaux, nombre de Japonais étaient certains de pouvoir s'emparer de la Chine presque aussi rapidement qu'ils avaient défait l'armée et la marine russes vingt-cinq ans plus tôt.

Mais comme plus tard l'État-major allemand en Russie, l'État-major japonais, persuadé de pouvoir s'emparer de toute la Chine en trois mois, avait gravement sous-estimé la difficulté de maîtriser un territoire aussi vaste et aussi peuplé.

Rien qu'à Shangaï, les forces chinoises rassemblées par Chang Kaï Chek
excédaient les Japonais dans un rapport de dix contre un. Et si elles étaient mal commandées, mal équipées et manquaient souvent d'ardeur au combat, la simple logique arithmétique jouaient néanmoins en leur faveur.

Ayant débarqué la bagatelle de 35 000 hommes sur les docks de Shangaï en août 1937, l'armée japonaise dut pourtant batailler jusqu'en novembre avant de pouvoir s'emparer de la ville.

Pour les Japonais, du simple soldat jusqu'à l'officier supérieur, ce délai fut perçu comme une véritable humiliation, comme une atteinte personnelle à leur honneur et leur devoir envers l'Empereur.

C'est donc chargée de rancune et animée du désir de venger l'affront et d'en finir au plus vite que l'armée japonaise se remit en route vers sa destination suivante.

Une ville connue sous le nom de Nankin

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