vendredi 20 février 2004

348 - l'escadre du "chien enragé"

... Alors qu'il traverse la Mer du Nord en cet automne de 1904, un des bâtiments de l'escadre russe envoyée au secours de Port Arthur signale être attaqué par des torpilleurs japonais... qui n'existent que dans l'imagination de guetteurs trop nerveux.

C'est la nuit, les radars n'existent pas, les moyens de communication restent très rudimentaires. Du coup, sans en avoir reçu l'ordre, quelques canonniers se mettent à se tirer les uns sur les autres, à l'aveuglette, causant des dommages ici et là... mais réussissant surtout à couler un innocent chalutier britannique, régulièrement éclairé, et qui passait là par hasard...

La Russie de Nicolas II avait bien besoin d'un tel incident !. En Grande-Bretagne, c'est le tollé immédiat, surtout lorsqu'on apprend que les Russes, après s'être rendus compte de leur méprise, ne se sont même pas donnés la peine de repêcher les survivants.

Déjà alliés des Japonais, dont ils ont construit l'essentiel de la flotte de guerre, les Britanniques sont à deux doigts de déclarer la guerre à la Russie. A Londres, la presse populaire se déchaîne contre ces "chiens enragés", et réclame l'intervention immédiate de la Royal Navy pour balayer de la surface des mers ces moujiks ivres morts qui assassinent de paisibles pêcheurs anglais

Fort heureusement, l'affaire finit par se conclure à l'amiable quelques jours plus tard, la Russie acceptant de verser de confortables indemnités aux familles des victimes britanniques

Mais pour Rojesvensky, les ennuis ne font que commencer...

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