... à mesure qu'ils avançaient dans les rues de Berlin, les soldats soviétiques voyaient de plus en plus souvent des civils allemands d'extraire des ruines pour proposer leurs services, certains exhibant fièrement leur carte du Parti communiste, interdit depuis 1933 et l'arrivée au Pouvoir d'Adolf Hitler.
Pour autant, ces communistes de la 25ème heure n'impressionnaient guère les autorités russes en général, et les hommes du SMERSH en particulier, lesquels étaient manifestement incapables de comprendre ces curieux communistes allemands, qui plutôt que d'entrer en résistance et de constituer des groupes de partisans, étaient sagement restés dans leur coin pendant 12 ans et dans la plus pure tradition de la discipline et du légalisme allemands.
"Un vieux peintre en bâtiment, raconta l'écrivain Vlassili Grossman,
montre sa carte du Parti. Il a été membre de celui-ci depuis 1920. Les officiers de Berzarine [le général Nikolaï Berzarine] ne paraissent guère impressionnés. Ils lui disent "prenez un siège""
Mais qu'ils soient anciens communistes ou non, les futurs collaborateurs de l'armée rouge, qui constitueraient bientôt l'élite de la RDA, partageaient un désir commun... celui de savoir combien ils seraient payés
"Tous ici semblent avoir une idée très précise de leurs droits" nota Vassili Grossman, véritablement sidéré de voir un bourgmestre lui demander à combien se monterait la rémunération des travailleurs qu'il était "invité" à réunir séance tenante pour nettoyer les rues...
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