dimanche 4 janvier 2004

300 - une lenteur désespérante

... malgré leur énorme supériorité en hommes, en tanks et en artillerie, les troupes russes progressaient dans les rues de Berlin avec une lenteur qui désespérait leurs officiers et exaspérait le maréchal Joukov.

Non contente d'utiliser des canons de 152 ou 203mm pour tirer à bout portant sur les immeubles où se trouvaient pourtant réfugiés de fort nombreux civils, l'armée rouge eut vite recours à de petites sections d'assaut qui, inlassablement, partaient à l'attaque des bâtiments et combattaient de maison à maison, d'étage à étage, et même de pièce en pièce.

Pour les étages supérieurs, ils avaient recours aux grenades, aux pistolets mitrailleurs, voire même aux Panzerfaust récupérés chez leurs adversaires, lesquels, lorsqu'ils étaient tirés contre un mur offraient non seulement l'avantage d'y percer une brèche, mais aussi celui d'éliminer sans coup férir tous ceux, civils ou militaires, qui se seraient trouvés derrière.

Pour les caves, rien ne valait les lance-flammes, qui unissaient les hommes, les femmes, les enfants, les civils et les militaires dans un même magma carbonisé.

De fait, le sort des civils était considéré comme négligeable. Dans le meilleur des cas, ceux-ci étaient expulsés dans la rue manu militari, et n'avaient plus qu'à prier pour qu'une grenade, un obus, ou une balle simplement perdue ne se retrouve pas sur leur chemin.

Pour les femmes, cette glorieuse incertitude de la Mort s'accompagnait de la quasi certitude d'être violées au préalable par un, cinq ou dix soldats russes...

"Nous n'avions pas le temps de distinguer qui était qui", déclara un officier russe. Parfois, nous jetions tout simplement des grenades dans les caves et continuions notre chemin"

Aucun commentaire: