..Jusqu'en septembre 1939, les moteurs des antiques bombardiers français Amiot 143 étaient encore lubrifiés à l'huile de ricin. En hiver il fallait donc les vidanger après chaque vol, sous peine de voir l'huile geler dans le carter.
L'huile était ensuite transportée dans des bidons jusqu'aux baraquements, et on la maintenait au chaud jusqu'au vol suivant, où les malheureux mécaniciens n'avaient plus qu'à sortir par -10° et à escalader les ailes gelées pour la reverser dans le moteur que l'on démarrait aussitôt, toujours pour éviter que l'huile ne se fige.
Du reste, les moteurs français étaient en général si peu fiables que l'on avait sérieusement envisagé, jusqu'en 1939, d'en acheter en Allemagne, afin d'équiper les nouveaux Dewoitine 520 avec les mêmes moteurs Daimler-Benz DB601 qui propulsaient déjà Messerschmitt 109 allemands (!)
Des centaines de moteurs, hâtivement commandés aux États-Unis chez Wright ou Pratt & Whitney, ne purent être livrés avant la capitulation. D'autres estèrent en caisses jusqu'en 1946-1946, faute d'avions pour les recevoir.
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