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Le destroyer Virago |
Le commandant Durlacher, à bord du Volage, fut "consterné par la rapidité avec laquelle les munitions disparaissaient. Je n'avais pas réalisé à quel point il était facile de se débarrasser de quelque 900 obus en si peu de temp". (1)
Heureusement pour l’Honneur britannique, le second cargo japonais, atteint par les tirs du dit Volage et en flammes, finit par sombrer à son tour, de même que les deux escorteurs, victimes pour l’un des torpilles du Vigilant et pour l’autre des obus du Virago et de ce même Vigilant
"Ainsi, après avoir utilisé 18 torpilles, 3 160 obus de 120 mm et une quantité considérable d’obus Bofors, les quatre navires ennemis furent finalement coulés. Ce fut, selon les termes du capitaine Power, "une action terriblement insatisfaisante".
Plus tard, l'Amirauté partagea pleinement cet avis.
"ll ne restait plus qu'à récupérer les survivants. Le Saumarez avait déjà repêché deux sergents de la RAF, R. G. Radford et P. Roberts, du Liberator tombé à la mer. Tous deux étaient blessés, mais heureux d'être en vie et secourus. Les survivants japonais étaient une toute autre affaire !
Le capitaine Power fit signe : "Récupérez ceux qui le souhaitent. Je ne veux vraiment que quelques spécimens". Les officiers et les hommes de la flottille étaient extrêmement réticents à récupérer le moindre survivant japonais" (2)
(1) et (2) Winton, op cit, page 258
2 commentaires:
Excellent blog!
L'avènement des canons à tir rapide (qui remonte à la première GM et au glorieux canon de 75 français, le premier à dissocier le tube de l'affut pour éliminer l'effet indésirable du recul) a posé un vrai problème de logistique à toutes les armées (terrestres , aviation, marine)...La France de 1914 avait le meilleur canon de campagne du monde mais pas les capacités à produire les obus en quantités nécessaires...ce qui a fait la fortune d'André Citroën, qui avait retenu les leçons du Fordisme.
En attaquant à distance prudente, en limite de portée, les destroyers anglais augmentaient fortement la dispersion ....et il est possible aussi que les canonniers anglais, conscients de vivre les derniers instants de la Guerre aient voulu à tous prix obtenir une victoire sans trop risquer leur peau.
Leurs officiers avaient sans doute oublié la leçon de
Excellent blog!
Les canons à tir rapide (qui datent de la 1° GM avec le fameux 75 français qui était le premier canon de grande série à dissocier le tube de l'affut et à éliminer les effets néfastes du recul)ont posé des problèmes à toutes les armées du monde, toutes armes confondues...en 14-18 ce léger détail a fait la fortune (entre autres) d'André Citroën qui a appliué le fordisme la production d'obus.
En choisissant d'attaquer en limite de portée les anglais dispersaient fatalement les tirs, avec peut être l'arrière pensée de récolter une victoire relativement facile sans se faire shooter eux mêmes (comme lors de l'action précédente) dans une guerre où il ne restait probablement plus beaucoup d'occasion de faire briller ses galons...Ils auraient pu se souvenir de l'amiral Von Spee qui gaspilla beaucoup d'obus sans pouvoir s'emparer du dépôt de charbon de Tahiti, remporta la bataille de Coronel en épuisant un peu plus ses soutes à munitions ...et se trouva fort dépourvu lors du combat des Malouines contre les croiseurs de bataille de Sturdee.
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