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L'Arkansas, en 1944. Les multiples modernisations cachaient difficilement son âge |
... conscients de l’enjeu, et aussi de la résistance malgré tout prévisible des Japonais, les Américains, désormais renforcés par la British Pacific Fleet, ont mobilisé pas moins de 300 000 hommes, dont 180 000 fantassins et Marines, mais aussi plus de 1 500 navires et embarcations de toutes tailles, dont une quarantaine de porte-avions, dix-huit cuirassés, des dizaines de croiseurs et près de 200 destroyers !
C’est une force véritablement gigantesque, qui ne le cède qu’à celle rassemblée un an plus tôt devant les côtes normandes, et une flotte qu'il a d’abord fallu acheminer sur des milliers de km d'océan, et qu'il faut à présent constamment ravitailler et entretenir au beau milieu de nulle part.
Cela représente un défi logistique colossal qui, même vu d'aujourd'hui, défie proprement l'imagination : chaque mois, les forces américaines engagées dans le Pacifique brûlent en effet quelque 900 000 tonnes de pétrole, chiffre qui, en soi, paraît déjà extravagant, mais qui ne prend pourtant sa véritable signification que lorsqu'on réalise que, pour l'ensemble de ses forces armées, le Japon, au même moment, n’en a plus que... 50 000 tonnes en réserve en métropole, et n'en recevra plus une goutte de plus jusqu'à la fin de la guerre !
Mais, chaque mois, l'US Navy doit aussi acheminer, et toujours par mer, des centaines de milliers de tonnes de munitions, de bœuf, de médicaments, de véhicules et d'équipements les plus divers afin que cette immense machine de guerre puisse simplement continuer à fonctionner !
Curieusement, si la dite machine compte dans ses rangs quantités de rutilants destroyers, croiseurs et porte-avions flambants neufs, elle n'en abrite pas moins également d'authentiques curiosités, parmi lesquels on trouve la plupart des vieux cuirassés rescapés de Pearl Harbor, et en particulier l'antédiluvien Arkansas, qui date de 1912 et ne dispose donc que de pièces de 305mm seulement, lesquelles vont bientôt pilonner l'île dans le cadre d'une Opération Iceberg…. particulièrement brûlante.
C’est une force véritablement gigantesque, qui ne le cède qu’à celle rassemblée un an plus tôt devant les côtes normandes, et une flotte qu'il a d’abord fallu acheminer sur des milliers de km d'océan, et qu'il faut à présent constamment ravitailler et entretenir au beau milieu de nulle part.
Cela représente un défi logistique colossal qui, même vu d'aujourd'hui, défie proprement l'imagination : chaque mois, les forces américaines engagées dans le Pacifique brûlent en effet quelque 900 000 tonnes de pétrole, chiffre qui, en soi, paraît déjà extravagant, mais qui ne prend pourtant sa véritable signification que lorsqu'on réalise que, pour l'ensemble de ses forces armées, le Japon, au même moment, n’en a plus que... 50 000 tonnes en réserve en métropole, et n'en recevra plus une goutte de plus jusqu'à la fin de la guerre !
Mais, chaque mois, l'US Navy doit aussi acheminer, et toujours par mer, des centaines de milliers de tonnes de munitions, de bœuf, de médicaments, de véhicules et d'équipements les plus divers afin que cette immense machine de guerre puisse simplement continuer à fonctionner !
Curieusement, si la dite machine compte dans ses rangs quantités de rutilants destroyers, croiseurs et porte-avions flambants neufs, elle n'en abrite pas moins également d'authentiques curiosités, parmi lesquels on trouve la plupart des vieux cuirassés rescapés de Pearl Harbor, et en particulier l'antédiluvien Arkansas, qui date de 1912 et ne dispose donc que de pièces de 305mm seulement, lesquelles vont bientôt pilonner l'île dans le cadre d'une Opération Iceberg…. particulièrement brûlante.
1 commentaire:
Il n'y a pas que les cuirassés obsolescents , tirés à grand peine de la vase de Pearl Harbour :
Question destroyers, l'US Navy a , bien entendu , des unités récentes , équipées de radars et d'échos sondeurs performants...mais aussi des vieilleries datant de la fin de la Guerre de 14, eten pagaille : Les Séries USS Clemson et USS Wikes, quasi identiques , avec 4 cheminées et un pont plat Flush deck ...Il en avait été construit en tout 220 (un chiffre proprement astronomique) au moment de la 1° Guerre mondiale, alors que les USA ne sont intervenus qu'en fin de conflit: Mis sous hivernage dans la "flotte de la naphtaline" (Mothball Fleet) ils ont été réactivés (difficilement, la mise en hivernage prolongée avait été bâclée) 5O ont été cédés aux anglais (contre les bases navales des Bermudes)...et se sont révélés des bêtes à chagrin , un a été sacrifié comme une torpille king size lors du raid commando sur St Nazaire , 7 avaient été perdus dans la stupide catastrophe de Honda Point en Californie...et le reste servait l'oncle Sam vaille que vaille ,souvent comme dragueurs de mines , (lire le roman d'Herman Wouk) ravitailleurs d'hydravions , transport de munitions , après ablation d'une ou deux cheminées et chaufferies...L'US NAVY ou l'art d'accommoder les restes.
Pour les croiseurs...c'est une autre blague : les croiseurs de l'entre deux guerres ont été construits sous le régime du traité de Washington et pour rentrer dans les restrictions du traité (tonnage) il y a eu- très ironiquement s'agissant d'un traité voulu par les américains- des impasses de conception qui obèrent gravement leur survivabilité.
Avec de la gîte due à un impact de torpille la lubrification des machines se désamorce et le navire est très vite privé de puissance et de moyens de lutte anti incendie ou anti inondation (L'USS Northampton) ...Même l'élégant USS Indianapolis (navire amiral de Spruance, qui transporta la bombe d'Hiroshima était si mal conçu sur ce plan qu'il coula très rapidement après avoir encaissé une torpille japonaise
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