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Avenger britannique volant aux côtés d'un Hellcat américain : l'entente enfin cordiale... |
Car après avoir accepté, en septembre 1944, lors de la Seconde Conférence de Québec, de voir la British Pacific Fleet guerroyer à leurs côtés dans le Pacifique, les Américains n’ont cessé d’hésiter sur la zone d’opérations qu’il convenait de lui attribuer !
Au fil des semaines, puis des mois, ils ont ainsi envisagé de la faire combattre aux Philippines, en compagnie de la 7ème Flotte américaine, surnommée la "Flotte de MacArthur", ou alors devant Formose, avec les 3ème ou 5ème Flotte (1), au cas où la dite île serait finalement choisie comme base de départ pour l’invasion du Japon.
Les deux hypothèses tour à tour rejetées, ils ont ensuite jonglé avec le Kyushu, l’île de Hainan (à l’extrémité sud de la Chine), ou encore celle de Bornéo (ne serait-ce qu’en raison de ses champs pétrolifères toujours exploités par les Japonais), et ce n’est finalement qu’à la mi-mars que l’amiral King s’est finalement prononcé en faveur d’Okinawa, dont l’invasion, opérée sous le commandement de la 5ème Flotte de l’amiral Spruance, est prévue pour le 1er avril 1945.
"Il [l’amiral King] a peut-être cédé aux pressions de Nimitz et d'autres amiraux, qui soupçonnaient qu'Okinawa s’avérerait une opération bien plus difficile qu’estimé; peut-être a-t-il été influencé par une vague d'articles de Presse annonçant que la Flotte britannique était sur le point d'être honteusement reléguée à une vague "zone arrière"; ou peut-être s’est-il tout simplement lassé de tout ce débat" (2)
Au matin du 15 mars, la Flotte britannique est donc officiellement informée qu'elle participera à la conquête d'Okinawa, dans le cadre d'une Opération Iceberg fort mal nommée, vu l’intensité des évènements qui vont bientôt sur, autour, et au-dessus de cette île située à quelque 1 500 km de Tokyo...
(1) les 3ème et 5ème étaient en réalité une seule et même Flotte, devant "3ème" lorsque commandée par Halsey et "5ème" lorsque commandée par Spruance, les deux amiraux se relayant ainsi jusqu’à la fin du conflit
(2) ibid, page 123
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