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| Manus : une île tropicale mortelle pour le moral des marins et aviateurs britanniques |
… "De nombreux navires de soutien du Train (Task Force 112), dont vingt-sept étaient arrivés à Manus, étaient ancrés à des milles de la flotte.
Il était difficile de les atteindre, voire même de communiquer avec eux. Il y avait pénurie de navires. Le besoin de navires supplémentaires avait certes été prévu, et ceux-ci étaient bel et bien arrivés, mais se trouvaient encore en Australie.
La forte houle dans certaines parties de la rade empêchait les navires de s’accoster les uns aux autres (…) Il n'y avait pas de canots de sauvetage correctement équipés, et il manquait près de 700 000 litres d'eau douce par jour.
À Manus, la flotte attendait et s'essoufflait. Les jours passaient, sans affectation opérationnelle, et le moral s'effondrait.
L'inactivité est la plus grande menace pour le moral d'une flotte, et des incidents d'insubordination, nés de la frustration, se produisirent même à bord de l'Indomitable, le navire amiral de Vian.
Le séjour de la Flotte à Manus fut, comme le souligna l'amiral Fraser, "une période de suspense des plus désagréables". (1)
Et malheureusement pour la British Pacific Fleet, son sort ne dépend toujours pas d’elle, mais uniquement du bon vouloir des Américains, lesquels, pour ne rien arranger, continuent d’hésiter entre plusieurs scénarios opérationnels
(1) ibid, page 120
Il était difficile de les atteindre, voire même de communiquer avec eux. Il y avait pénurie de navires. Le besoin de navires supplémentaires avait certes été prévu, et ceux-ci étaient bel et bien arrivés, mais se trouvaient encore en Australie.
La forte houle dans certaines parties de la rade empêchait les navires de s’accoster les uns aux autres (…) Il n'y avait pas de canots de sauvetage correctement équipés, et il manquait près de 700 000 litres d'eau douce par jour.
À Manus, la flotte attendait et s'essoufflait. Les jours passaient, sans affectation opérationnelle, et le moral s'effondrait.
L'inactivité est la plus grande menace pour le moral d'une flotte, et des incidents d'insubordination, nés de la frustration, se produisirent même à bord de l'Indomitable, le navire amiral de Vian.
Le séjour de la Flotte à Manus fut, comme le souligna l'amiral Fraser, "une période de suspense des plus désagréables". (1)
Et malheureusement pour la British Pacific Fleet, son sort ne dépend toujours pas d’elle, mais uniquement du bon vouloir des Américains, lesquels, pour ne rien arranger, continuent d’hésiter entre plusieurs scénarios opérationnels
(1) ibid, page 120
1 commentaire:
bonjuur !excellent blog...J'ignorais les soucis de la British Pacific Fleet...mais on dirait qu'en la circonstance, comme dit l'autre, l'Histoire bégaye. Ancrer une flotte sur une "rade foraine" (un plan d'eau non équipé d'infrastructures correctes) pour une certaine période de temps c'est diminuer la valeur opérationnelle de la flotte en question . Les exemples ne manquent pas , en particulier lors de la guerre Russo Japonaise avec les vagabondages tropicaux de la flotte russe de Rojestvensky sur les rades d' Afrique de l'Ouest (Dakar et Colonies portugaises) puis d'Afrique de l'Est puis d'Asie ( Nosy Bé à Madagascar , puis Cam Rahn)
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