L'attaque des Swordfish : c'est d'autant plus beau quand c'est inutile... |
Reste qu’au final, les Scharnhorst, Gneisenau et Prinz Eugen sont toujours intacts et, longeant à présent la côte belge et bientôt hollandaises, poursuivent imperturbablement leur voyage vers l’Allemagne !
Mais après les gros canons et les petites embarcations, voici venue l’heure des avions, autrement dit celle des antédiluviens biplans Fairey Swordfish
Complètement dépassés avant-même le début de la guerre, les dits biplans qui, avec leur unique torpille, se trainent à moins de 250 km/h, ont certes fait bonne figure contre la flotte italienne à Tarente, en novembre 1940, et contre le Bismarck, en mai de l’année suivante, mais c’était, dans le premier cas, contre une poignée de navires à l’ancre et des équipages endormis et, dans le second, contre un unique navire privé de toute couverture aérienne.
En ce 12 février 1942, l’affaire est hélas fort différente, d’abord parce que les navires visés, non contents de cracher tout ce qu’ils peuvent, sont plus d’une soixantaine (!) et marchent à 30 noeuds, et ensuite parce qu’ils bénéficient cette fois de chasseurs de protection non seulement plus nombreux mais aussi bien plus modernes, plus rapides et plus puissamment armés que les malheureux Swordfish.
En toute logique militaire, ceux-ci ne devraient même pas être lancés à l’attaque sans être accompagnés de chasseurs en mesure de les défendre contre les Messerschmidt et autres Focke-Wulf allemands.
Mais depuis le lancement de l’Opération Zerberus, la logique militaire ne fait hélas plus partie du vocabulaire britannique…
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