Le Swordfish : une bonne arme anti-navires... à condition d'arriver à s'en approcher ! |
Mais déjà - premier problème - ce plan présuppose que l’on sera nécessairement prévenu très tôt de leur départ, et en fait quasiment dans les minutes qui suivront leur appareillage, et ce grâce aux renseignements fournis par la Résistance française, aux sous-marins qui rôdent aux alentours de Brest, ou encore aux avions du Coastal Command, équipés d’un radar, qui se relayent au large.
Ensuite - et deuxième problème - le dit plan s’est simplement contenté d’identifier tous les moyens qui seraient nécessaires pour faire face à leur éventuelle sortie,… mais sans déterminer comment on pourrait réussir à maintenir en stand-by, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des dizaines de navires, des centaines d’avions, ainsi que quantités de marins et d’aviateurs, dont on aura inévitablement besoin ailleurs à un moment ou un autre, ou qui se trouveront au repos, à l’entretien, ou en réparations lorsque sonnera enfin l’alerte.
Enfin - et troisième problème - le dit plan sous-estime gravement les difficultés que ne manqueront pas de rencontrer les uns et les autres lorsque viendra le moment de passer à l’action.
Prévus pour être le fer de lance de Fuller, les antédiluviens biplans-torpilleurs Fairey Swordfish ont certes réussi, en novembre 1941, à Tarente, à frapper la flotte de combat italienne, et à l’immobiliser pendant des mois, mais la dite flotte se trouvait alors à l’ancre, et avec ses équipages occupés à dormir (!), tandis qu’en mai 1941, seul un coup de chance inouï a finalement permis à ces mêmes Swordfish d’endommager un Bismarck quant à lui lancé à 30 noeuds sur les flots,... mais qui ne disposait d’aucune couverture de chasse en mesure d’abattre les assaillants bien avant qu’ils ne soient arrivés à portée !
Et pour la partie navale, c’est encore pire…
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