L'Amerika Bomber, ou le fantasme de bombarder New-York... ne serait-ce qu'avec un seul avion ! |
A des milliers de km de leurs propres côtes, les États-Unis étaient, dès le départ, intouchables,... si ce n’est peut-être dans les rêves les plus fous de quelques ingénieurs rêvant de chimériques "Amerika Bomber", ce qui, tout au long du conflit, permit donc à l’industrie américaine de fabriquer, en toute tranquillité, des navires, des tanks et des avions en quantités vertigineuses,… et à la population civile américaine de vaquer tout aussi tranquillement à ses petites affaires sans vraiment réaliser qu’une guerre mondiale se déroulait au même moment.
La Grande-Bretagne, ou plus exactement le Sud de celle-ci, était quant à elle à la portée des bimoteurs moyens et - plus tard - des V1 et V2 allemands, mais ni les uns ni les autres ne furent cependant jamais assez nombreux et performants pour stopper la production britannique d’armements,... ni même pour porter sérieusement atteinte au moral de la population civile et l’inciter à se rebeller contre le gouvernement Churchill.
En 1944, lorsque le Reich lança son ultime offensive aérienne, Steinbock, il était déjà évident depuis longtemps que les quelques bombes, puis fusées, que l’on parvenait encore tant bien que mal à déverser sur le sol d’Albion ne pouvaient avoir aucune influence ni sur la production ni sur le moral des civils anglais, mais ne visaient en fait qu’à satisfaire les civils allemands eux-mêmes, désormais quotidiennement matraqués, et de jour comme de nuit, par des centaines de gros quadrimoteurs américains et britanniques, et dès lors avides de vengeance.
Ironiquement, bien loin de hâter la fin de la guerre, comme l’avait pourtant prévu Douhet, ces bombardements clairement de Terreur ne servaient plus en fait qu’à la prolonger le plus longtemps possible…
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