dimanche 5 mai 2024

7911 - 21% de pertes

Pompiers s'efforçant d'éteindre les flammes d'un B-17, crashé à son retour de Schweinfurt
... car si les mitrailleurs des avions survivants revendiquent pour leur part avoir abattu "plus de 100 chasseurs ennemis", les Allemands n’en ont en réalité perdu qu’une trentaine,... dont une bonne part du fait des chasseurs d’escorte.

Et après avoir compté un à un les bombardiers à leur retour en Angleterre, les responsables américains doivent se rendre à l’évidence : pas moins de 60 d’entre-eux, soit 21%, manquent à l’appel, et des dizaines d’autres sont dans un tel état qu’ils ne sont plus bons que pour la ferraille !

"Pour un équipage de la 8ème Air Force, astreint à son tour de 25 missions, [ces pertes] représentaient une chance de survie n’allant que jusqu’à cinq missions seulement. Un taux d’attrition aussi élevé n’était en aucune façon acceptable" (1)

Car contrairement à leurs homologues japonais qui, partout dans le Pacifique,  s’envolent déjà en sachant qu’ils ont peu de chances - et bientôt plus aucune ! - d’en revenir vivants, les navigants américains - et qui le leur reprocherait ! - n’ont quant à eux nullement l’intention de perdre leur seule et unique vie dans le ciel allemand !

Malgré leur précision supérieure aux raids de nuit - 37% des bombes sont en effet tombées à moins de 350 mètres du centre de la cible, et 54% à moins de 700 mètres - les raids de jour sont, à l’évidence, bien plus coûteux que ces derniers.

Faut-il, dès lors, y renoncer complètement et se joindre au Bomber Command, comme les Britanniques, Harris en tête, le réclament depuis plus d’un an ?

Ce n’est en tout cas pas l’intention des responsables américains, convaincus qu’à la condition de leur adjoindre un nombre d’escorteurs suffisant, et cette fois sur la totalité du trajet (!), le bombardement de jour pourra bientôt réaliser toutes ses promesses...

(1) Fana de l’Aviation, op cit, page 76

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