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| Sur un terrain anglais, des mécaniciens contemplent l'explosion d'un B-17 de retour de Schweinfurt |
Car au-dessus du territoire allemand, les chasseurs peuvent désormais s’en donner à coeur-joie sans redouter la présence d’un quelconque escorteur allié.
"Dès que nos chasseurs nous eurent abandonnés", ajoutera un autre pilote américain, "les intercepteurs allemands arrivèrent sur nous, et ils continuèrent jusqu’à ce que nous arrivions sur l’objectif, et encore de nouveau. Ils restèrent pendant plus d’une heure et demie, se montrant très agressifs" (1)
A coups de canons, mais aussi de lance-roquettes de 210mm, les formations américains se disloquent, rendant chaque bombardier encore plus vulnérable.
Vers 14h40, les premier appareils ne s’en présentent pas moins au-dessus de Schweinfurt, salués par un déluge de Flak.
Au total, quelque 230 bombardiers vont ainsi déverser leur chargement sur ou à proximité immédiate des usines de roulements à billes.
Tout autant sinon davantage précis que celui du 17 août, ce bombardement provoque des dégâts considérables aux installations, qui se retrouvent pour ainsi dire paralysées durant 6 semaines, ce qui pourrait assurément passer pour une grande victoire si les Allemands, comme nous l’avons vu, n’avaient pas eux-mêmes constitué des réserves, délocalisé une partie de la production sur des sites moins exposés... et multiplié les achats de roulements à l’étranger, et particulièrement en Suède (2)
Malgré les revendication dithyrambiques des responsables américains, les résultats concrets de ce second raid sur Schweinfurt sont donc fort décevants,... et d’autant plus que les pertes sont encore pires que la première fois !
(1) Fana de l’Aviation, ibid
(2) neutres durant tout le conflit, la Suède et la Suisse fournissaient indistinctement des armes et des matières premières à tous les belligérants
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