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| La "Coventrisation", ou la volonté d’annihiler toute volonté de résistance par la Terreur |
... Coventry, 14 novembre 1940
Le raid sur Coventry, mené dans la nuit du 14 au 15 novembre, est l’exemple-type - on n’oserait dire "parfait" - de ces bombardements que l’on s’obstine à mener par pure vengeance et, en définitive, tout simplement parce qu’on ne sait rien faire d’autre.
Baptisé du nom fort poétique d’Opération Mondscheinsonate, ou Sonate-au-clair-de-lune - car c’est en effet une nuit de pleine lune - le dit raid voit plus de 400 bombardiers déverser plus de 450 tonnes de projectiles explosifs et incendiaires sur cette ville industrielle de 240 000 habitants, détruisant plus de 4 000 maisons, et y faisant près de 2 000 morts et blessés, très majoritairement civils.
Coventry, c’est vrai, abritait également de nombreuses industries participant, de près ou de loin, à l’effort de guerre britannique, mais l’objectif allemand est d’abord et avant tout un objectif de Terreur, une Terreur dont on espère qu’elle finira, tôt ou tard, par amener la Grande-Bretagne à de meilleurs sentiments envers le Reich.
De fait, l’ampleur des dégâts est telle qu’elle va amener chacun - et pas seulement en Allemagne (!) - à parler désormais de "Coventrisation" pour designer la destruction complète d’une ville par un bombardement aérien !
Pour autant, le résultat proprement militaire de cette action est insignifiant, et son impact psychologique sur la population britannique carrément inverse à celui recherché par les Allemands, et pronostiqué par Douhet, puisque Coventry, devenue symbole et ville-martyre, va au contraire accroître la rage des civils britanniques, et les inciter plus que jamais à réclamer de leur gouvernement non pas une paix immédiate, mais bien... l’accentuation de la campagne de bombardements orchestrée par le Bomber Command sur les villes allemandes !
Dans les semaines et même les mois qui vont suivre, la Luftwaffe va néanmoins poursuivre ses raids sans obtenir davantage de résultats, mais en accentuant au contraire les pertes dans ses propres rangs, jusqu’à ce qu’Hitler lui-même se décide à en tirer les conséquences... et à se tourner vers d’autres cieux...
Le raid sur Coventry, mené dans la nuit du 14 au 15 novembre, est l’exemple-type - on n’oserait dire "parfait" - de ces bombardements que l’on s’obstine à mener par pure vengeance et, en définitive, tout simplement parce qu’on ne sait rien faire d’autre.
Baptisé du nom fort poétique d’Opération Mondscheinsonate, ou Sonate-au-clair-de-lune - car c’est en effet une nuit de pleine lune - le dit raid voit plus de 400 bombardiers déverser plus de 450 tonnes de projectiles explosifs et incendiaires sur cette ville industrielle de 240 000 habitants, détruisant plus de 4 000 maisons, et y faisant près de 2 000 morts et blessés, très majoritairement civils.
Coventry, c’est vrai, abritait également de nombreuses industries participant, de près ou de loin, à l’effort de guerre britannique, mais l’objectif allemand est d’abord et avant tout un objectif de Terreur, une Terreur dont on espère qu’elle finira, tôt ou tard, par amener la Grande-Bretagne à de meilleurs sentiments envers le Reich.
De fait, l’ampleur des dégâts est telle qu’elle va amener chacun - et pas seulement en Allemagne (!) - à parler désormais de "Coventrisation" pour designer la destruction complète d’une ville par un bombardement aérien !
Pour autant, le résultat proprement militaire de cette action est insignifiant, et son impact psychologique sur la population britannique carrément inverse à celui recherché par les Allemands, et pronostiqué par Douhet, puisque Coventry, devenue symbole et ville-martyre, va au contraire accroître la rage des civils britanniques, et les inciter plus que jamais à réclamer de leur gouvernement non pas une paix immédiate, mais bien... l’accentuation de la campagne de bombardements orchestrée par le Bomber Command sur les villes allemandes !
Dans les semaines et même les mois qui vont suivre, la Luftwaffe va néanmoins poursuivre ses raids sans obtenir davantage de résultats, mais en accentuant au contraire les pertes dans ses propres rangs, jusqu’à ce qu’Hitler lui-même se décide à en tirer les conséquences... et à se tourner vers d’autres cieux...
1 commentaire:
Bonjour et compliments pour le blog.
Le bombardement de Coventry a frappé l'opinion publique... en Grande Bretagne et ce pour plusieurs raisons.
Les destructions et le nombre de morts (un peu moins de 600 , c'est toujours trop mais c'est inférieur au bilan de Guernica -que Franco a tout fait pour camoufler- ou, probablement, de Rotterdam ...et bien moins que les raids alliés ultérieurs sur Dresde et Hambourg où le très vindicatif Air Marshal Arthur "bomber" Harris a véritablement lâché les chiens).
Ce bilan a été revendiqué et amplifié par la propagande allemande (le verbe "coventriser" , les rodomontades de Goering) pour tenter d'obtenir un effondrement moral des populations civiles....en quoi il s'et lourdement trompé
L'autre raison c'est la polémique d'après guerre sur les contre-mesures et les décryptages Enigma:
En Novembre 1940 le premier système de navigation radio des allemands (le Knickbein) était déjà déjoué et brouillé grâce à l'équipe de crânes d'oeuf de RV Jones et les allemands avaient mis sur pied un système plus performant (le X Gerät) qui ne concernait qu'une seule escadrille d'élite (le Kgr 100) qui servaient d'éclaireurs avec des bombes incendiaires et des feux de bengale, pour marquer les cibles au bénéfice des autres escadrilles de bombardement moins capées...(Un système que les Allemands reprendront avec les escadrilles de Pathfinders équipés de Mosquitos).
Les anglais étaient en mesure de dérégler le X Gerät par des astuces électroniques...mais uniquement si leur service d'interception décodage (Ultra) équipé d'ordinateurs primitifs à bandes de papier perforé avait pu casser le code enigma de l'opération, et connaître les fréquences et les azimuts des faisceux X Gerät, ce qui était tangent et n'a pas été réussi lors de l'opération de Coventry (favorisée par la pleine lune, de toutes façons)..
Partant de là s'est développée -après guerre- la théorie (vraie ou fausse???) que Churchill avait laissé faire le bombardement de Coventry pour éviter de perdre l'avantage énorme des décryptages Enigma.
L'avantage en question était fragile , lorsque Dönitz, qui , avec l'instinct sûr du marin avait flairé du louche dans les succès trop faciles selon lui de la lutte anti-sous marins anglaise et exigé des Enigma spéciales (4 tambours au lieu de 3), les anglais avaient perdu l'avantage du décodage pendant 6 mois de Bataille de L'Atlantique et perdu des cargos en pagaille.
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