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| Les bombardements sur l'Europe : des millions de tonnes de bombes... pour quel résultat ? |
... ce fut sans conteste la plus grande, mais aussi la plus grave, désillusion de la 2ème GM.
Pourquoi des milliers d'avions, et surtout des millions de tonnes de bombes (1), s'étaient-ils avérés incapables de mettre un terme prématuré à une guerre qui, rien qu'en Europe, avait duré la bagatelle de 2 076 jours, soit 509 jours... de plus que cette "Grande Guerre" de 1914-1918 dont on s'était un peu vite persuadé qu'elle serait "la der des ders" ?
Au lendemain de celle-ci, les progrès fulgurants réalisés par l'Aviation, et en particulier par l'Aviation de bombardement, avaient pourtant laissé entrevoir la possibilité de raccourcir considérablement la durée d'un éventuel conflit futur, certains n'hésitant pas à affirmer que celui-ci serait inévitablement remporté par le belligérant qui, le premier, parviendrait, grâce à une flotte de bombardiers lourds, à frapper et anéantir les usines d'armement de l'adversaire, le condamnant dès lors à déposer les armes à très brève échéance.
Et quand bien-même ne réussiraient-ils pas à annihiler totalement la production industrielle de l'ennemi, les bombardiers n'en infligerait pas moins, estimait-on, une "terreur vivace" à sa population civile qui, nullement habituée à se retrouver directement dans la ligne de mire, s'empresserait alors d'exiger de ses dirigeants qu'ils signent au plus vite l'une ou l'autre forme d'Armistice.
Rien de tout cela ne s'était pourtant produit : bien que ciblées par d'innombrables bombardements, les usines d'armement allemandes avaient ainsi continué, presque comme si de rien n'était, à produire fusils, mitrailleuses, canons, tanks et avions, et même à en produire de plus en plus (!) du premier et quasiment jusqu'au dernier jour de la guerre, tandis que la population civile allemande avait elle aussi continué, bon gré mal gré, à y travailler sans relâche, mais aussi à soutenir son régime et son Führer jusqu'à la fin !
Pourquoi des milliers d'avions, et surtout des millions de tonnes de bombes (1), s'étaient-ils avérés incapables de mettre un terme prématuré à une guerre qui, rien qu'en Europe, avait duré la bagatelle de 2 076 jours, soit 509 jours... de plus que cette "Grande Guerre" de 1914-1918 dont on s'était un peu vite persuadé qu'elle serait "la der des ders" ?
Au lendemain de celle-ci, les progrès fulgurants réalisés par l'Aviation, et en particulier par l'Aviation de bombardement, avaient pourtant laissé entrevoir la possibilité de raccourcir considérablement la durée d'un éventuel conflit futur, certains n'hésitant pas à affirmer que celui-ci serait inévitablement remporté par le belligérant qui, le premier, parviendrait, grâce à une flotte de bombardiers lourds, à frapper et anéantir les usines d'armement de l'adversaire, le condamnant dès lors à déposer les armes à très brève échéance.
Et quand bien-même ne réussiraient-ils pas à annihiler totalement la production industrielle de l'ennemi, les bombardiers n'en infligerait pas moins, estimait-on, une "terreur vivace" à sa population civile qui, nullement habituée à se retrouver directement dans la ligne de mire, s'empresserait alors d'exiger de ses dirigeants qu'ils signent au plus vite l'une ou l'autre forme d'Armistice.
Rien de tout cela ne s'était pourtant produit : bien que ciblées par d'innombrables bombardements, les usines d'armement allemandes avaient ainsi continué, presque comme si de rien n'était, à produire fusils, mitrailleuses, canons, tanks et avions, et même à en produire de plus en plus (!) du premier et quasiment jusqu'au dernier jour de la guerre, tandis que la population civile allemande avait elle aussi continué, bon gré mal gré, à y travailler sans relâche, mais aussi à soutenir son régime et son Führer jusqu'à la fin !
Mais pour en comprendre les raisons, il faut naturellement remonter à la genèse-même de cette "Grande Illusion"...
(1) rien que du côté allié, le tonnage de bombes larguées sur l'ensemble du théâtre européen de 1939 à 1945 est évalué à 2,8 millions de tonnes !
1 commentaire:
Bonjour,
Un tout grand merci pour ce blog et pour tout le travail qu'il demande chaque jour. Moi-même écrivain (amateur), je sais ce que cela représente.
J'aimerais toutefois nuancer un peu le fait que "Rien de tout cela ne s'était pourtant produit : bien que ciblées par d'innombrables bombardements, les usines d'armement allemandes avaient ainsi continué, presque comme si de rien n'était, à produire fusils, mitrailleuses, canons, tanks et avions, et même à en produire de plus en plus (!) du premier et quasiment jusqu'au dernier jour de la guerre, tandis que la population civile allemande avait elle aussi continué, bon gré mal gré, à y travailler sans relâche, mais aussi à soutenir son régime et son Führer jusqu'à la fin !"
Si l’Allemagne dynamique et industrieuse a produit tous ces appareils et équipements malgré les bombardements, elle en aurait produit encore bien plus, trois fois, quatre fois plus si on n’avait pas mené ces campagnes de bombardement.
Imaginez une armée allemande avec 4 fois plus de chars Tiger II et Panther, 4 fois plus d’avions à réaction … Ça aurait été encore bien plus difficile - et peut-être impossible - de les battre.
Ils avaient un avantage technologique, parfois énorme, sur les alliés dans presque tous les domaines.
Les forces de l'Axe ont été battues grâce à 3 facteurs : la supériorité numérique brute des alliés, les bombardements qui ont détruit leurs usines, leurs infrastructures de communication et leur capacité de production de carburant et enfin par une conduite plus sage de la guerre. Ce dernier point demandant un bien plus large commentaire.
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