La Johnny Walker : une bombe très - et sans doute trop - subtile pour son époque |
Reste néanmoins un "léger problème" : là où il se terre, c-à-d à l’extrême nord de la Norvège, le Tirpitz se trouve bien au-delà du rayon d’action maximal de quadrimoteurs Lancaster venus d’Écosse !
La seule solution envisageable est donc de les faire décoller depuis un terrain soviétique, ce qui, hélas, ne va pas de soi.
Car bien qu’alliés, et tributaires - au moins dans une certaine mesure - de l’aide occidentale, les Soviétiques, qui ont déjà très difficilement accepté la présence de navires et de marins étrangers dans leurs ports, sont tout sauf désireux de voir quelques dizaines de bombardiers, mais aussi des centaines d’aviateurs, mécaniciens et armuriers britanniques, débarquer en URSS et opérer sans contrôle depuis leur territoire !
Ce n’est donc qu’après de longues et pénibles négociations que trente-huit Lancaster des Squadron 9 et 617, mais aussi deux Liberator de transport et un Mosquito de reconnaissance sont finalement autorisés, début septembre, à se poser sur le terrain de Yadodnik, près d'Arkhangelsk.
Mais, comme toujours lorsqu'il s'agit du Tirpitz, l'affaire commence mal puisqu'une bonne partie des avions, piégés par le mauvais temps, s'égarent en route et, à court de carburant, se posent où ils peuvent... ou se crashent ici et là, en sorte que seuls 27 Lancaster seront finalement en mesure, le 15 septembre, de s'élancer de Yadodnik !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire