La torpille acoustique : un progrès... mais de nombreux inconvénients |
... après le JW56A, place au -B, sur la route duquel se dresse à présent le Wolfpack Werwolf comprenant pas moins de quinze U-boot, provenant pour la plupart de l'Isegrim
Repéré le 29 janvier par le U-956, le convoi est attaqué toute la journée du lendemain.
A 03h57, l'U-278 décoche une torpille acoustique sur le destroyer Hardy qui, très gravement endommagé et ayant perdu toute sa plage arrière, est abandonné par son équipage, et sabordé peu après par le destroyer Venus.
Succès allemand donc,... néanmoins vite tempéré par la perte du U-314, et aussi et surtout par le fait qu'aucun des dix-sept cargos du convoi JW56B, qui arrive à Mourmansk le 01 février, n'a été envoyé par le fond,.. malgré les revendications dithyrambiques des sous-mariniers qui, au total des deux convois, estiment avoir coulé une dizaine de cargos et d'escorteurs, et en avoir endommagé une dizaine d'autres !
Car si la nouvelle torpille acoustique marque bel et bien un progrès par rapport à sa devancière conventionnelle, elle souffre encore de nombreux inconvénients - dont celui de parfois se retourner contre le sous-marin lanceur n'est assurément pas le moindre (!) - et tend surtout à surévaluer très largement les résultats, puisque conçue pour exploser non pas à l'impact mais bien à proximité de la source de bruit, ce qui, en pratique, l'amène trop souvent à exploser sans causer de dommages sérieux, voire aucun dommage, au bâtiment visé !
Au total des deux convois, seuls trois cargos et un destroyer ont réellement été coulés, tandis que vingt-neuf autres cargos sont arrivés à bon port, ce qui détermine un taux de pertes de seulement 10%, largement inférieur au "50%" que Churchill considérait encore comme "justifiable" deux ans plus tôt...
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