Ouvrières décorant un tank Matilda destiné à l'URSS |
... faute de pouvoir mener la guerre sur le sol européen lui-même, en y débarquant directement des troupes, et puisque la guerre aérienne n'offre, au mieux, que des résultats marginaux, la Grande-Bretagne et les États-Unis ne peuvent espérer soulager l'URSS, et donner des gages à son dictateur, qu'en fournissant un appui matériel, autrement dit en livrant des navires, des avions, des tanks, des canons, des camions, du carburant des munitions, mais aussi des équipements aussi essentiels que des locomotives, des wagons, des pneus ou des bottes, ainsi que des biens de consommation courants tels que médicaments, du blé ou encore des boites de corned-beef.
Reste que ces diverses fournitures sont elle-mêmes sévèrement limitées en qualités et quantités,... attendu que Britanniques comme Américains les réservent en priorité, et en toute logique,... à leurs propres forces armées, qui en ont tout aussi désespérément besoin !
Et quand bien-même parvient-on, de peine et de misère, à mettre de côté un petit approvisionnement pour l'URSS que l'on se retrouve immédiatement confronté à un véritable casse-tête logistique : comment en effet l'acheminer là-bas alors que le pays est non seulement en guerre mais aussi littéralement encerclé par l'Allemagne et ses alliées, ou alors par des pays neutres, comme la Turquie, nullement désireux de permettre un quelconque transit de matériel militaire qui risquerait de les précipiter eux-mêmes dans la guerre ?
Depuis la Grande-Bretagne, la seule voie terrestre, pompeusement baptisée "corridor perse", n'a de "terrestre" que le nom puisqu'elle implique dans tous les cas, et dans un premier temps, d'acheminer les fournitures par bateau, jusqu'à un port irakien ou iranien, opération qui, jusqu'à la disparition de la menace allemande en Méditerranée, fin 1943, ne peut s'effectuer qu'en contournant toute l'Afrique par le Cap de Bonne Espérance, puis en remontant au Nord jusqu'au Golfe persique, ce qui, en soi, représente déjà un périple interminable pour de modestes cargos qui ne filent guère qu'à 12 nœuds...
Reste que ces diverses fournitures sont elle-mêmes sévèrement limitées en qualités et quantités,... attendu que Britanniques comme Américains les réservent en priorité, et en toute logique,... à leurs propres forces armées, qui en ont tout aussi désespérément besoin !
Et quand bien-même parvient-on, de peine et de misère, à mettre de côté un petit approvisionnement pour l'URSS que l'on se retrouve immédiatement confronté à un véritable casse-tête logistique : comment en effet l'acheminer là-bas alors que le pays est non seulement en guerre mais aussi littéralement encerclé par l'Allemagne et ses alliées, ou alors par des pays neutres, comme la Turquie, nullement désireux de permettre un quelconque transit de matériel militaire qui risquerait de les précipiter eux-mêmes dans la guerre ?
Depuis la Grande-Bretagne, la seule voie terrestre, pompeusement baptisée "corridor perse", n'a de "terrestre" que le nom puisqu'elle implique dans tous les cas, et dans un premier temps, d'acheminer les fournitures par bateau, jusqu'à un port irakien ou iranien, opération qui, jusqu'à la disparition de la menace allemande en Méditerranée, fin 1943, ne peut s'effectuer qu'en contournant toute l'Afrique par le Cap de Bonne Espérance, puis en remontant au Nord jusqu'au Golfe persique, ce qui, en soi, représente déjà un périple interminable pour de modestes cargos qui ne filent guère qu'à 12 nœuds...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire