Soldats américains exhibant un drapeau japonais capturé : aujourd'hui Guadalcanal, demain Tokyo |
On se console comme on peut, et de fait, afin de leur permettre, selon la formule consacrée, "de combattre un autre jour", la Marine impériale est bel et bien parvenue, au prix d'un destroyer coulé et de plusieurs autres endommagés, à exfiltrer 10 652 soldats au nez et à la barbe de leurs poursuivants américains
10 652 soldats, c'est beaucoup si l'on considère qu'avec juste un peu plus d'imagination, d'efforts et d'audace, les dits Américains auraient facilement pu les empêcher d'embarquer, puis les écraser jusqu'au dernier sur le rivage, ce que nombre de critiques, en ce et y compris aux États-Unis, soulignent d'ailleurs encore aujourd'hui.
Mais ces 10 652 soldats ne représentent pourtant que deux-tiers des quelques 14 000 hommes que possédait encore le général Hyakutake à peine trois semaines auparavant, ce qui, vu dans l'autre sens, signifie donc qu'un tiers de la garnison a entièrement péri (1) durant la lente retraite vers le Cap Espérance.
Et encore ces 10 652 hommes sont-ils fort loin d'être en mesure de retourner au combat : plus de 600 d'entre-eux vont en effet décéder de blessures ou de maladie dans les heures et les jours qui suivent, tandis que plus 3 000 autres en auront pour de fort longs mois d'hospitalisation et de convalescence au cours desquels leur armée ne cessera de toute manière d'aller de défaites en défaites et en replis, jusqu'à ce qu'elle se retrouve finalement acculée au Japon lui-même,... devant lequel Halsey, entretemps promu à la tête de la 3ème Flotte américaine, se présentera néanmoins le 29 août 1945 pour accueillir, quelques jours plus tard, la cérémonie officielle de Capitulation.
Mais ceci est une autre Histoire...
(1) quelques dizaines de soldats japonais continueront néanmoins d'errer sans but, et sans plus menacer personne, à différents endroits de Guadalcanal jusqu'à la fin de la guerre
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